Les Dolce, T1 : La Route des magiciens de Frédéric Petitjean

Age : 12 – 15 ans
Éditeur :  Don Quichotte (2011)
540 pages

Note : 4 out of 5 stars

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La famille Dolce, composée du grand-père, des deux parents et des deux enfants fait tout pour paraître aux yeux des autres comme complètement normale…sauf que cette famille de magiciens, la seule qu’il reste au monde, est loin de l’être !
La découverte d’un grimoire ancien dans une exposition et les premiers pas de magicienne de Laemedia, la cadette de la famille, vont mettre à mal le quotidien sans histoire des Dolce.
En effet, la Guilde noire, un rassemblement de sorciers, alertés par ces événements se lance à leurs trousses, prête à tout pour les anéantir…Mais les Dolce ne sont pas seuls et Philippe Delondres, un vieil ami du père, va décider avec l’aide de sa fille Virginie, de les retrouver pour les aider… au péril de sa vie.

Magiciens, sorciers, ces types de personnages ne nous sont pas inconnus aujourd’hui, bien au contraire. Depuis le succès d’Harry Potter, il flotte une vague de magie dans de nombreux livres jeunesses. Les Dolce, nouvelle trilogie a s’emparer de ce sujet, ne se lit cependant pas comme la 100ème réécritures d’Harry Potter et nous plonge dans un univers complètement inédit.
Ainsi, la famille Dolce, poursuivit par la Guilde noire, c’est-à-dire des sorciers, souhaite à tout prix ne pas se faire remarquer parmi la population et essaye tant bien que mal de se mêler aux gens normaux. Une mission difficile lorsqu’on vieillit très lentement, qu’on ne peut pas posséder d’appareils électroniques pour cause de nuisances avec le métabolisme des magiciens et qu’on habite dans une maison qui s’agrandit et se rétrécit en fonction de la pièce où l’on se trouve… mais qu’importe ces petits tracas secondaires, il faut vivre caché pour vivre heureux. Ce qui est loin de plaire à Laemedia, la dernière de la famille, qui a elle seule va semer une belle pagaille !
Ce premier tome des Dolce mélange avec habileté le monde de la magie et le monde réel. Le fantastique ne pointe son nez que par petites touches si bien qu’on en oublierait presque que ce qui nous est parfois raconté dépasse l’entendement.
Les cinq membres de la famille sont esquissés avec chacun sa personnalité : Melkaridion, le grand-père six fois centenaire qui s’emmêle les pinceaux entre les époques mais fait preuve d’une grande sagesse lorsqu’il s’agit d’évoquer l’histoire des magiciens ; Rodolpherus, le père passionné par les textes ; Melidiane, la mère, très inquiète de se faire remarquer par les humains et la Guilde, rappelle sans cesse à ses enfants qu’ils doivent être très discrets ; Antonius, le premier enfant qui adore la musique et aimerait goûter à une vie humaine normale ; et enfin, Laemedia, la plus jeune, qui a quelques jours de devenir magicienne ne rêve que de liberté et est bien décidée à ne pas respecter les règles familiales en matière de discrétion…
Ces cinq membres sont sympathiques mais j’ai eu du mal à m’y attacher complètement dans ce premier tome car j’ai trouvé que Frédéric Petitjean nous invitait plus à découvrir Philippe et Virginie Delondres, le père et la fille, qui sont à la recherche des Dolce et enquêtent également sur la Fondation 18, une association caritative qui sert de couverture à la Guilde noire pour ses sombres projets. De ce fait, dans ce tome des Dolce , je me suis surtout attachée à ces deux personnages et j’ai aimé lire leurs diverses aventures au cours de ce roman.
Dans ce premier tome des Dolce, l’histoire s’installe et l’action monte progressivement. Après un début un peu laborieux, je me suis laissée conquérir par les péripéties qui arrivent à cette famille. Le roman est globalement captivant malgré quelques lenteurs, le temps que l’histoire s’installe complètement.
Frédéric Petitjean soigne son style et utilise un vocabulaire riche qui m’a étonnée au début de ma lecture avant que je ne m’y habitue. Il y a aussi quelques passages amusants qui détendent l’atmosphère du roman.
Ce premier tome des Dolce se révèle dans l’ensemble être une belle découverte. Le roman qui a reçu en 2012 le Grand prix de l’Imaginaire nous plonge dans une histoire de magiciens loin des clichés et de chapitre en chapitre, de plus en plus captivante, le tout écrit dans un style soigné.

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