Les Effacés, T1 : Toxicité maximale de Bertrand Puard

Age : 12 – 15 ans
Éditeur :  Hachette jeunesse (2012)
360 pages

Note : 4 out of 5 stars

Cinq ados qui ont miraculeusement échappé à la mort, agissent pour dénoncer les plus grosses affaires, grâce à l’aide du mystérieux médecin Nicolas Mandragore. Cette fois-ci, le clan des Effacés doit lutter contre une société qui a décidé de mettre en place un puissant virus afin d’engranger de nombreux bénéfices grâce à la vente du vaccin. Les coupables doivent être châtiés et les Effacés vont risquer leur peau pour le faire.

Voici une série bien française qui flotte sur la vague de l’espionnage pour séduire les lecteurs. Cinq adolescents qui ont miraculeusement échappé à la mort parce que leurs parents en savaient trop, sont chargés de résoudre des affaires pour rétablir la vérité. Ils sont aidés par un curieux protecteur, Nicolas Mandragore, ancien directeur de l’institut médico-légal de Paris, richissime. Le ton est donné. Les Effacés qui met en scène des ados-agents, rappellera peut-être à certains, les célèbres séries américaines d’espionnage de Robert Muchamore : Cherub et Henderson Boys.
On entre très vite dans le feu de l’action, aux côtés de l’arrivée de Neil, la dernière recrue de l’équipe des Effacés, qui va vite devoir se mettre dans le bain pour réussir sa première mission.
L’aventure dans laquelle ce premier tome des Effacés nous embarque est riche en péripéties et d’un grand dynamisme. Course-poursuite, chasse à l’homme, course contre la montre, laboratoire mystérieux et jardin diabolique, les ingrédients ne manquent pas pour faire monter la tension tout au long du récit.
Pas de répit pour nos jeunes enquêteurs qui font toutefois preuve d’une efficacité redoutable. Le roman avance bien, captive le lecteur et se lit avec aisance grâce à l’écriture très saccadée et dialoguée de Bertrand Puard.
Dans la veine d’Alex Rider, Cherub et James Bond, cette série séduira surtout les garçons, même si les filles pourront se retrouver dans les personnages féminins de la série : Ilsa et Mathilde.
ll reste cependant dommage que ces personnages aient une psychologie si peu développée car j’ai eu du mal à m’accrocher à certains, tant Bertrand Puard ne s’attarde pas trop pour nous les présenter. Sans doute cela se fera t-il au fur et à mesure de la série Les Effacés. La lecture n’en souffre pas trop mais du coup, l’identification du lecteur est plus difficile, même si on accroche au caractère insolent de Neil et au mystère qui entoure Mandragore. Notons toutefois que pour ce qui est du “méchant” de ce roman, le personnage est bien cerné dans sa complexité et sa psychologie. C’est ce qu’il fallait pour comprendre les délires un peu fou de cet homme…
Les Effacés constituent donc avec ce premier tome, une série prometteuse, qui a toutes ses chances pour concurrencer les célèbres séries américaines qui se sont engouffrées dans le roman d’espionnage. Nous n’avons pas à pâlir, contrairement aux séries télévisées : en France on sait faire aussi bien qu’aux Etats-Unis en matière de littérature. Une série sympa, à découvrir.

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