Enquêtes au jardin, T1 : Les empoisonneurs de Guillaume Le Cornec et Romain Veilletet

Age : 12 – 15 ans

Éditeur : Les éditions du Rocher (2019)

190 pages

Note : 2.5 out of 5 stars

Lucas, 15 ans, est le fils d’un ancien espion. Il possède un don secret qui lui donne un pouvoir extraordinaire mais aussi dangereux quand il va lui faire connaître l’existence d’un projet contre la France ! Le voila recruté avec son père par le président de la République pour démanteler un réseau de terroristes et ce n’est que le début des ennuis !

J’ai découvert ce livre avec mes élèves lors d’une sortie au Salon du livre jeunesse de Montreuil. C’est un de ses auteurs lui-même qui nous l’a présenté et les élèves comme moi étions très emballés par l’histoire. En effet, des adolescents qui se lancent  sur les traces d’un botaniste mystérieux kidnappé, avec comme toile de fond un vaste complot autour d’une application mobile consacré à la sauvegarde des plantes, c’était la promesse d’une lecture trépidante. Une fois rentrée, j’ai donc plongé dans ce premier tome de Les Enquêtes au jardin mais celui-ci ne m’a malheureusement pas plu.

Dés les premières pages j’ai senti que j’allais avoir du mal avec le style des deux auteurs. En effet, ils parsèment leur texte de multiples expressions de la langue française pour créer une forme de connivence avec le lecteur, mais beaucoup sont anciennes et j’ai bien peur qu’elles soient inconnues des ados. Il y a aussi beaucoup de mots de vocabulaire un peu datés ( (lourdingue, poilade, pionçage, roupillon…). Cela donne au récit une certaine lourdeur, une impression d’écriture pas naturelle, qui m’a agacée.

Difficile d’accrocher à un roman quand on n’adhère pas à l’écriture, mais l’histoire me tentait alors j’ai persévéré. J’ai bien aimé découvrir à travers ce premier tome de Les Enquêtes au jardin la botanique et le fonctionnement d’un jardin des plantes. J’ai aussi trouvé intéressant les enjeux mis en lumière dans ce livre : le climat, la menace numérique si entre de mauvaises mains, le lobbying… Mais l’histoire est parfois un peu confuse et je n’ai personnellement pas bien compris comment fonctionnait l’appli Végétals.

Côté rebondissements, j’ai aussi un avis partagé. Le début de l’intrigue manque de dynamisme, avec beaucoup d’explications sur la botanique / le jardin des plantes de Nantes, qui n’apportent pas beaucoup au récit. Une fois la disparition de JMJ constaté, le rythme est plus soutenu. La fin reste cependant précipitée.

Côté crédibilité de l’histoire, c’est encore autre chose. En effet, les personnages parviennent sans complexe à entrer par effraction dans une maison, sortir de chez eux la nuit ou se lancer dans l’auscultation d’un virus informatique ( le personnage de Flavie est un peu “too much dans ses capacités et évidemment elle connait les bonnes personnes). Evidemment ce n’est pas le premier roman à mettre en scène cela mais malheureusement ici on n’y croit pas.

J’ai bien aimé le duo que forme Lucas et Emma. Ce sont deux personnages sympathiques. Sauf qu’ils semblent très ( trop ) matures pour leur âge et capables de comprendre les enjeux d’un vaste complot autour du numérique/lobbying. Quant à Tim, pourquoi le définir comme autiste si cela n’a pas d’impact ou qu’on utilise pas les spécificités de l’autisme sur l’histoire.

Ce premier tome d’Enquêtes au jardin ne m’a donc malheureusement pas séduite. J’attends le retour de mes élèves pour voir ce qu’eux en pensent, après tout, c’est eux les premiers lecteurs concernés !

 

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