Les Filles au chocolat, T3 : Coeur Mandarine de Cathy Cassidy

Age : 9 – 12 ans
Éditeur : Nathan jeunesse (2012)
300 pages

Note : 4 out of 5 stars

Summer a 12 ans et c’est la soeur jumelle de Skye. Depuis l’enfance son rêve est de devenir danseuse mais l’échec pour entrer dans une prestigieuse école a mis fin à ses espoirs. Cependant, le jour où sa professeur de danse l’informe qu’elle est pressenti pour intégrer une toute nouvelle grande école de danse, Summer se lance à corps perdu dans cet objectif.

Les deux premiers tomes de la série Les Filles au chocolat, de Cathy Cassidy, nous avaient habitué à un ton léger et frais. Qu’il soit question de divorce, de mariage, d’amitié ou d’amour, cétait assez bon enfant, très “chick-lit” et fort distrayant. Un ton qui prend une tournure complètement différente dans Coeur Mandarine, troisième épisode de cette série pour jeunes adolescentes.
En effet, dans Coeur Mandarine, des sujets comme la fratrie, l’amitié, l’amour passent au second plan malgré des piqures de rappel avec le mariage de Paddy et la mère d’Honey, Summer, Skye et Coco, les difficultés de Summer avec son nouveau petit copain, les tribulations d’Honey ou encore les premiers pas de Skye dans l’amour…
Cathy Cassidy, pour Coeur Mandarine, a choisi un sujet beaucoup moins drôle et sympathique comme thème principal. En effet, Summer, passionnée de danse et souhaitant à tout prix entrer dans une grande école de danse, va se sentir de plus en plus grosse et mal à l’aise avec son corps, alors même qu’elle maigrie…La conclusion est simple : elle souffre d’anorexie.
Les adolescentes connaissent de nom ce sujet, on déjà vu quelqu’un vivre ou vivent elle-même cette maladie psychologique, que Cathy Cassidy aborde avec justesse et de façon très claire.
L’adolescence est une période de trouble où l’on a du mal à accepter son physique qui change en l’espace de quelques années. Dans Coeur Mandarine, au travers le personnage de Summer et l’histoire de celle-ci, Cathy Cassidy traite de l’anorexie du point de vue de celle qui la vit.
Le ton est un peu frontal mais jamais violent ou larmoyant. Il est parfaitement adapté à de jeunes adolescentes qui comprendront exactement ce qui se passe dans la tête d’une personne anorexique et pourront, pour certaines s’identifier à Summer.
Le thème de la danse qui pousse à l’anorexie m’a évoqué le célèbre roman d’Amélie Nothomb : Robert des noms propres, cependant moins accessible pour les plus jeunes.
Avec Coeur Mandarine, la série Les Filles au chocolat prend un ton beaucoup plus sérieux mais n’en reste pas moins un livre agréable et distrayant où les instants de bonheur, les tracas du quotidien des ados et des vacances placées sous le signe du cinéma, de l’amitié et de l’amour, apportent de quoi lever le poids des passages sur l’anorexie.
Une piste intéressant pour une série qui s’annonçait plutôt très légère.

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