Et à la fin il n’en restera qu’un de Jean-Luc Luciani

Age :  12 – 15 ans
Éditeur :  Rageot : Thriller (2013)
280 pages

Note : 4 out of 5 stars

2057, un nouveau jeu de télé-réalité au concept très novateur apparaît. Le concept : 10 jeunes se retrouvent sur une île. Un seul d’entre eux pourra en sortir vainqueur, les autres, périront…

Et à la fin il n’en restera qu’un est la réédition en un seul volume des romans La Traque et Game Over, publiés en 2006 par Jean-Luc Luciani chez Rageot également. Près de 8 ans après cette première édition, l’histoire reste d’actualité que se soit par rapport à la présence toujours très importante des télés-réalités sur nos écrans, ou que se soit par rapport aux tendances littéraires actuelles…
En effet, Et à la fin il n’en restera qu’un nous remettra en mémoire d’autres romans qui ont fleurté avec les limites de la télé-réalité, je pense bien sûr à Battle Royale ou Hunger Games. Pour autant, le roman de Jean-Luc Luciani s’il met en jeu, comme dans Battle Royale ou Hunger Games, la vie de ses candidats, a aussi ses propres singularités.
Dans cette télé-réalité, pour répondre à la fois à une demande de nouveauté à la télévision et à la surpopulation des prisons, ils est décidé de filmer 10 jeunes criminels sur l’Île d’If. On propose au gagnant la possibilité d’effacer sa peine et de repartir à zéro. Cependant pour gagner, il faudra être le plus apprécié du public car chaque semaine ce dernier nominera l’un d’entre eux. Le nominé sera ensuite traqué et tué par un des cinqs killers (sélectionnés parmi le public). Un concept qui fait froid dans le dos !
J’ai trouvé qu’Et à la fin il n’en restera qu’un était un livre vraiment très accrocheur, dénonçant avec brio les concepts parfois de plus en plus extrêmes pour la vie des candidats (comment, par exemple, ne pas penser au candidat de Koh-Lanta, décédé lors du tournage ?). Le roman se lit très bien et surtout il sonne vrai en de nombreux aspects. On n’a ainsi aucun mal à imaginer qu’une telle idée pourrait un jour germer dans les esprits des producteurs de télés-réalités.
Jean-Luc Luciani évoque également les nombreux éléments de trucage auxquels chaque spectateur de télé-réalité a un jour pensé : choix des candidats qui seront nominés par la production ou mises en scène, par exemple. Sans compter, bien sûr ici, l’importance des politiques dans l’émission.
Et à la fin il n’en restera qu’un est vraiment un très bon thriller, à l’action très rythmée et aux personnages très attachants. On les suit dans leur parcours et dans leur rébellion contre le jeu avec beaucoup d’intérêt.

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