King’s Game de Nobuaki Kanazawa

Age : 15 ans et +
Éditeur : Lumen (2014)
400 pages

Note : 5 out of 5 stars

Une classe de seconde de 32 élèves reçoit un étrange SMS. Ils participent tous au jeu du roi et ont 24 heures pour obéir à ses ordres sans quoi, c’est la mort. Pour les 32 élèves dont Nobuaki Kanazawa, héros de cette histoire, le temps est compté et il y aura des pertes pour parvenir à démasquer le roi…

King’s Game est d’abord un roman pour téléphone portable écrit par Nobuaki Kanazawa (le héros du roman porte volontairement le même nom) et aussi un manga en cinq tomes. Cette édition, parue chez Lumen, est l’occasion de découvrir en France cette histoire sordide et terrifiante, en un seul roman.
Dans King’s Game on retrouve un point de départ similaire à Battle Royale avec une classe destinée à s’entretuer jusqu’à ce qu’il n’y est plus qu’un seul survivant, ce qui entraîne évidemment la mise en lumière de la véritable personnalité de chacun… Mais à la différence de Battle Royale, cette fois-ci, les élèves ne sont pas envoyés sur une île et le plus souvent, la mort est un dommage collatéral plus qu’une réelle volonté de tuer de leur part. En effet, celui qui tient les rênes c’est le roi et chaque nouvel SMS, à chaque nouvelle journée, annonce un nouveau sacrifice.
King’s Game et un roman d’horreur dans toute sa splendeur. On se retrouve rapidement plongé dans cette histoire cynique et sans merci qui ne laisse aucune issue possible sinon la mort. La tension monte et les morts s’accélèrent au fur et à mesure des chapitres et de la progression du jeu. Le doute, la peur, la panique et les conflits s’installent petit à petit alors que la classe se réduit comme peau de chagrin. Les personnages se révèlent au grand jour et Nobuaki Kanazawa, personnage que le lecteur suit plus particulièrement, assiste aux changements d’ambiance entre ses camarades. Dans le même temps, il mène aussi l’enquête pour trouver l’identité du roi, faisant douter ses propres camarades sur son intégrité…
Le lecteur, captivé par le rythme de King’s Game, tenu en haleine par cette hécatombe et dans l’attente de savoir combien d’élèves survivront, fait défiler les pages et subit à chaque chapitre un nouveau coup au moral.
Avec King’s Game nous sommes pour moi dans le plus pur style des romans ou films d’horreur à la sauce japonaise avec un auteur sans concession pour ses personnages, loin de la fin presque idyllique d’Hunger Games. Ici c’est le jeu pour le jeu, la mort pour la mort, sans pouvoir totalitaire à combattre.
Le final nous laisse un peu perplexe et l’épilogue plus songeur encore. Tout s’accélère et le lecteur va de surprise en surprise.
En conclusion, King’s Game est un roman efficace, glaçant, effroyable et terriblement bien mené. Un thriller impitoyable et une histoire qui fera pâlir les adolescents dés qu’un nouvel SMS arrivera sur leur téléphone portable…

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