Nous les Menteurs d’E. Lockhart

Age : 12 – 15 ans
Éditeur :  Gallimard jeunesse (2015)
280 pages

Note : 4 out of 5 stars

Une famille belle et distinguée. L’été. Une île privée. Le grand amour. Une ado brisée. Quatre adolescents à l’amitié indéfectible, les Menteurs. Un accident. Un secret. La vérité.

OK. On peut dire que Nous les Menteurs d’E. Lockart m’a fait passé par tous les avis. J’ai longuement réfléchit à ce que j’allais écrire parce que ce livre n’est vraiment pas ordinaire, parce que de mémoire de Lirado, je ne me souviens pas d’avoir fini un livre avec un avis totalement opposé à ce que j’en pensais au début. Mais il y a une première à tout et c’est Nous les Menteurs qui marque le pas. Et n’allez pas croire que je mens !

Je vais jouer franc jeu. Au début, je me suis ennuyée. Les deux premières parties étaient pour moi très longues et très fastidieuses. Il y a beaucoup de personnages et j’avais du mal à m’y retrouver. Cadence, l’héroïne ne me touchait pas, je n’accrochais pas avec la personnalité des trois autres Menteurs non plus. L’histoire manquait aussi d’intérêt : quoi, juste des conversations, des instantanés d’une famille riche sur une île privée ? Bon, j’aime quand c’est réaliste mais là…c’est un peu ennuyeux. J’ai passé les 160 premières pages à me demander où E. Lockhart voulait nous amener, à essayer de comprendre pourquoi presque tous les blogueurs s’emballaient lorsqu’ils parlaient de Nous les Menteurs.

J’ai persévéré parce que j’avais dans la tête les critiques qui rappelaient que la fin était explosive. Je me demandais comment un tel roman avec un début pareil pourrait l’être (explosif). Et puis, j’avoue qu’il y avait  tout de même un peu de suspens. Je sentais bien que derrière cette famille si parfaite, si riche, si belle, se cachait quelque chose. Même si je ne pensais pas du tout à la révélation finale ! J’aimais aussi la manière dont E. Lockhart, à travers la voix de Cadence, cassait les apparences de la famille Sinclair, dévoilait leurs stratagèmes pour faire croire que TOUT VA BIEN. A partir du milieu de la troisième partie, j’étais enfin entrée dans Nous les Menteurs et même si j’avais encore du mal à rester concentrée sur le texte, je progressais bien.

Et puis. Le choc. La révélation finale au début de la quatrième partie. Une sacrée claque que je n’ai pas vu venir et qui m’a fait penser qu’à un mot : brillant. Parce que cet effet de surprise, je ne l’ai une qu’une autre fois dans ma vie, avec l’excellent film Sixième sens. Vous  voyez de quoi je parle ? ce retournement de situation finale m’a surprise comme la révélation finale de ce film… et alors là, pour Nous les Menteurs, c’était gagné. Je m’étais laissée manipuler, avoir et j’ai du me repasser tout le livre pour penser aux minuscules indices laissés par E. Lockhart et qui faisaient de cette révélation finale, une évidence. Impressionnant. Intelligent. Les parties 4 et 5 ont été dévorées avec un appétit d’ogre. Je voulais tout savoir, tout comprendre. ça m’a presque fait oublier que je m’étais ennuyée au début. Alors un conseil : accrochez-vous au début même si vous pensez que l’auteur ne raconte rien d’intéressant, car la fin, elle vaut vraiment le coup !

En quelques mots :

Les 160 premières pages de Nous les Menteurs je me suis ennuyée. Je n’accrochais pas à Cadence, l’héroïne et j’avais du mal à me figurer les trois autres Menteurs. Je trouvais ça plat, long et pas très intéressant. Des instantanés d’une vie de riches sur une île privée, ça va deux minutes. Je n’arrivais pas à pénétrer dans l’univers, dans l’histoire. Je cherchais à comprendre pourquoi Nous les Menteurs avait reçu un accueil aussi dithyrambique de la part de la presse et des blogueurs.
Et puis, le choc de la révélation finale. Aussi bien amenée et aussi surprenante que dans le film Sixième sens. Je n’avais pas vu le coup venir et toute ma lecture s’est éclairée. J’ai dévoré les quatrième et cinquième parties d’un coup. Quand j’ai refermé le roman d’E.Lockhart, un seul mot m’est venu à l’esprit : brillant. L’auteur avait réussi son coup, elle m’avait manipulée, bluffée sans que je n’ai rien vu venir. ça a changé mon regard, mon avis sur Nous les Menteurs. Rien que pour cette fin, cette révélation choc, lisez-le !

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