Age : 15 ans et +
Éditeur : Milan
190 pages
Note : 
C’est l’histoire d’un garçon de 15 ans dans une salle de bains. Il a peur de sortir, car il est sur le point de faire l’amour avec sa copine. C’est la première fois pour tous les deux, et c’est dans vingt-quatre secondes. Il se souvient des conseils de sa grande soeur, il tente d’oublier ceux de ses potes, qui n’ont probablement jamais fait la moitié des choses dont ils parlent. Même si, là, maintenant, l’angoisse monte, il faut qu’il arrête de se dire : « Et si… et si… » et qu’il fasse confiance à l’amour pour le guider.
Il est assez rare de trouver un roman qui explore les premiers émois et la première fois du point de vue d’un garçon, et c’est précisément ce qui rend Vingt-quatre secondes avant nous si intéressant. Jason Reynolds nous plonge dans la tête de Neon, qui s’apprête à faire l’amour avec Aria, sa petite amie depuis deux ans, pour la première fois. Le jeune homme est nerveux et nous livre, sans filtre, ses doutes et ses angoisses.
Le roman est construit de manière originale. En effet, Jason Reynolds remonte le temps à chaque chapitre : 24 minutes, 24 heures, 24 jours, 24 semaines, 24 mois avant cette première fois. Ces flashbacks successifs nous permettent de découvrir l’histoire de Neon et Aria à rebours, et de suivre le cheminement de ces personnages vers leur première fois.
Le récit aborde des thématiques essentielles dans une relation amoureuse et traite le sujet avec délicatesse et intelligence. La narration met en lumière la manière dont on construit une relation saine. Jason Reynolds met ainsi en scène deux adolescents informés et entourés de familles qui parlent franchement d’amour, de sexe et de consentement ( leurs échanges sont particulièrement intéressants).
Neon est un garçon doux, gentil, prévenant, qui a à cœur de vivre une très belle première fois avec Aria. C’est un garçon bien, qui ne cherche ni la performance technique ni à tout contrôler : il veut simplement bien faire et traiter Aria avec respect pour cette première fois. On est loin des clichés véhiculés par les dark romances, et c’est pour cette raison que ce roman me paraît essentiel dans un CDI. C’est un texte qui rappelle que l’émotion et la communication sont au centre d’une relation amoureuse.