Age : 15 ans et +
Éditeur : Flammarion
120 pages
Note :
Si les fake news alimentées par l’IA ne sont pas responsables, à elles seules, de la crise que connaît notre démocratie, elles pourraient bien être l’arme qui lui porte un coup fatal…
Dans ce petit essai, Julie Martinez s’interroge sur la place que l’intelligence artificielle va jouer aussi bien dans la fabrication de fausses informations, leur diffusion ou au contraire la manière dont on pourrait l’exploiter afin que les algorithmes ne soient plus gangrénés par ce fléau.
L’ensemble est écrit de manière très accessible et pédagogique. L’essai revient tout aussi bien sur certains concepts clés ( et particulièrement la problématique de la bulle de filtres dans laquelle nous sommes souvent enfermés) que sur des exemples phares de fakes news qui ont circulé ces derniers mois ( par exemple, la prolifération inhabituelle de puces de lit dont les médias se sont fait aussi écho, était en réalité une fake news pilotée par la Russie pour destabiliser l’Europe à l’approche des JO…).
J’ai trouvé plusieurs extraits très intéressants et faciles à exploiter en cours avec des élèves de fin de collège ou de lycée, dans le cadre d’une sensibilisation à cette question en éducation aux médias.
L’essai se termine avec quelques pistes pour lutter comme une sensibilisation accrue des enseignants ( et par ricochet, des élèves ) à l’éducation aux médias, la poursuite du fack-checking par les journalistes, la labellisation de certains médias, l’utilisation de l’IA pour contrer les bulles de filtres ou encore le changement de l’écosystème économique derrière les fakes news ( qui, on le sait, rapporte souvent plus d’argent que la vérité…).