Nom de code : Hello girls de Monica Hesse

Age : 15 ans et +
Éditeur : Nathan jeunesse
400 pages

Note : 5 out of 5 stars

Edda, 18 ans, tente de reconstruire sa vie après la guerre. Ancienne opératrice chargée du codage des transmissions militaires, elle navigue entre son poste d’opératrice civile et son amitié avec Theo, resté à l’arrière.
Un soir, un appel anonyme fait ressurgir les raisons de son retour forcé au pays.

Je n’avais pas lu de roman sur la Première Guerre mondiale depuis longtemps, et ce que j’ai aimé avec Nom de code : Hello Girls de Monica Hesse, c’est d’abord l’originalité du sujet. En effet, je ne connaissais absolument pas les Hello Girls, et encore moins le rôle qu’elles avaient pu jouer pendant la guerre. Ces opératrices téléphoniques américaines étaient choisies pour leur capacité à parler anglais et français, afin de transmettre des télécommunications militaires importantes sur le front de l’Est de l’Europe, entre 1917 et 1918. Leur histoire, comme l’explique Monica Hesse, est au demeurant méconnue du grand public, contrairement à celle des munitionnettes ou des infirmières. En découvrant le parcours d’Edda, j’ai donc aussi découvert un élément historique que j’ignorais sur la Première Guerre mondiale.

L’intrigue proposée par Monica Hesse est passionnante. En effet, alors que l’armistice vient de sonner, Edda reçoit un appel sur son poste de la société Bell, où elle travaille désormais. À l’autre bout du fil, on lui demande de raconter la vérité… La jeune femme comprend alors que l’inconnu qui l’appelle connaît les raisons terribles qui l’ont conduite à rentrer précipitamment de France. Un secret qui la hante. On cherche d’abord à comprendre quel acte horrible la jeune femme se reproche, puis on suit avec intérêt l’enquête qu’elle mène pour découvrir qui se cache derrière cet appel anonyme l’enjoignant à révéler ce qu’elle sait.

Nom de code : Hello Girls m’a captivée et j’ai vraiment aimé la manière dont Monica Hesse rend hommage au travail des Hello Girls. Il y a tout un travail sur la psychologie d’Edda, car la jeune fille se sent coupable des événements survenus en France et sombre dans la dépression. On découvre peu à peu son héroïsme. Ce roman explore avec finesse le traumatisme et la nécessité d’affronter son passé pour trouver la rédemption.
Il y a aussi beaucoup de rebondissements dans Nom de code : Hello Girls.
Enfin, la relation entre Edda et Théo, qui l’aide dans son enquête, est très agréable à suivre.

Un roman pour les troisièmes (certaines thématiques abordées sont difficiles, comme l’indique l’éditeur) et les lycéens.

Lien pour marque-pages : Permaliens.