Comment mon père est mort deux fois d’Yves Grevet

Age : 15 ans et +

Éditeur : Syros ( 2019 )

350 pages

Note : 2 out of 5 stars

Alors que son père vient de trouver la mort sur la route du piton Maïdo, à la Réunion, Soën est miné par de terribles doutes. Pourquoi des policiers ont-ils fait le voyage depuis Paris pour enquêter sur les circonstances du décès ? Pourquoi son père avait-il menti à tous sur l’existence de sa propre famille en métropole ? Pour comprendre, Soën va suivre la seule piste dont il dispose, celle d’événements survenus en Turquie trente ans plus tôt…

Le résumé de ce thriller signé Yves Grevet m’a tout de suite accroché et c’est avec empressement que je me suis lancée dans cette lecture.
L’histoire superpose deux intrigues. D’un côté on suit en 2017, Soën, un adolescent qui vient d’apprendre la mort brutale de son père, probablement due à un assassinat et qui décide donc d’en savoir plus en menant une enquête longue et laborieuse qui le mène de révélation en révélation. De l’autre, on plonge dans le carnet de voyage d’Yvon, le père de Soën, alors que celui-ci était enseignant en Turquie en 1984-1985. Les deux intrigues sont évidemment liées et permettent au fur et à mesure d’éclaircir les nombreuses zones d’ombre du passé du père de Soën et de comprendre pourquoi il a été tué.

Passé l’enthousiasme du début, tandis que les premiers éléments mystérieux sont distillés par Yves Grevet, j’ai eu du mal à me laisser emporter par Comment mon père est mort deux fois. Je me suis peu à peu ennuyée, attendant des rebondissements qui peinaient à se présenter. C’est notamment le carnet secret d’Yvon qui a eu du mal à me tenir en haleine. En effet, je n’ai pas réussi à me laisser embarquer par l’histoire de son quotidien en Turquie, trop descriptif et plat à mon goût. Je ne suis d’ailleurs pas certaine que des adolescents s’identifient et se passionnent pour l’histoire d’un jeune enseignant en Turquie ou la situation politique franco-turque des années 80… En tout cas, moi j’ai fini par décrocher !

L’enquête de Soën est plus intéressante et plus plaisante à lire. Comme l’ado, on a envie de comprendre l’assassinat du père et connaître les mystères de son passé. Malheureusement le fait que l’enquête de Soën soit entrecoupée par le récit du séjour d’Yvon en Turquie donne l’impression que l’enquête traîne en longueur et j’ai fini par m’essouffler. J’ai donc jeté les armes et je n’ai malheureusement pas terminé Comment mon père est mort deux fois.

En conclusion, malgré une bonne idée de départ, la construction du récit, la longueur de certains moments et l’écriture trop plate n’ont pas donné un souffle suffisant à ce thriller.

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