Incarceron, T1 de Catherine Fisher

Age :  15 ans et +
Éditeur :  Pocket jeunesse (2008)
500 pages

Note : 3 out of 5 stars

Finn ne se rappelle plus très bien qui il est, mais depuis trois ans, il vit dans Incarceron, une étrange prison dont nul ne connaît l’entrée hormis son directeur. Créée pour être un monde meilleur, Incarceron est devenue tout le contraire et dans cet univers brutal, Finn rêve de s’échapper car il est persuadé de venir de l’Extérieur. Un jour, il trouve une clé et celle-ci le met en contact avec Claudia. Elle est la fille du directeur d’Incarceron, elle doit bientôt se marier à Caspar mais le déteste et surtout, elle veut aider Finn…

Voici un premier tome plutôt bon de mon point de vue. Incarceron est un univers étrange, spécial et très original car c’est une prison vivante. L’histoire d’Incarceron est assez prenante sans nous tenir en haleine d’un bout à l’autre. Pour autant je n’ai pas trouvé, malgré son épaisseur, qu’il y avait trop de longueurs. Bien sûr, le récit se met petit à petit en marche mais Catherine Fisher ne nous ennuie pas.
En effet, elle prend soin de ne pas négliger la présentation de ses deux héros, Finn et Claudia, ainsi que de tous ceux qui les entourent : Keiro, Attia, Jared, le directeur d’Incarceron, Caspar ou encore la Reine, et elle les dévoile en les mettant en scène : des descriptions dynamiques qui passionnent même si ce n’est pas forcément relié avec le récit lui-même. Elle crée de la sorte une panoplie de personnages riches et variés, aux ambitions divergentes mais tous un peu corrompus.
Catherine Fisher décrit aussi très bien l’univers d’Incarceron et l’Extérieur, figé dans une sorte de XVIIIème siècle amélioré, où le progrès est banni par le Protocole. En réalité, même si tous les deux évoluent dans des mondes en apparence différents, Claudia a beau être à l’Extérieur, elle se sent aussi prisonnière que Finn et c’est aussi pour ça qu’elle décide de l’aider, comme pour se sauver elle-même d’un destin dont elle ne veut pas.
Incarceron est pour moi un roman qui mérite le détour pour l’originalité de son histoire, dans un genre que l’on a du mal à classer : anticipation ou fantastique ? à chacun de voir comment il aborde le texte, pour moi, c’est de l’anticipation malgré une prison assez spéciale mais peut-être envisageable dans le futur…
En tout cas, il y a beaucoup d’imagination chez Catherine Fisher et on est presque déçu lorsque la fin approche car on aimerait tout de suite replonger dans les aventures de Claudia et Finn, relancées par un rebondissement final. Ce sera pour le prochain tome d’Incarceron : Le Cygne noir.

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