Le Survivant de Jeffry W. Johnston

Age : 12 – 15 ans
Éditeur: Thierry Magnier (2010)
210 pages

Note : 5 out of 5 stars

Chase a eu un accident de voiture alors qu’il revenait d’une soirée arrosée avec ses amis, tous sont morts sauf lui et depuis il n’est plus le même. Après une tentative de suicide et un passage à l’hôpital, Chase est de retour chez lui et va voir une psychiatre. Il ne se souvient pas de l’accident hormis quelques bribes et l’adolescent se sent bien seul tandis que ses parents sont plus occupés par la misère des autres que leur fils. Pour comprendre ce qui lui est arrivé, il devra plonger loin dans son inconscient. Le cerveau est capable de bien des subterfuges pour nous protéger d’une vérité inacceptable.

Le Survivant de Jeffry W. Johnston est un bon roman sur le thème de la culpabilité. Déjà le début nous dévoile un ado mal dans sa peau, qui se sent coupable de l’accident, puis au fur et à mesure l’histoire devient plus sombre, faisant ressurgir des éléments antérieurs qui sont peut-être plus encore les responsables du malaise de Chase.
Le survivant met donc en scène un jeune héros que l’on saisit parfaitement, qui ne dévoile pas beaucoup plus à son lecteur son passé qu’à la psychiatre qu’il fréquente. Cela donne lieu à plusieurs effets de surprises et d’annonces inattendues.
Par contre Chase raconte avec minutie son présent, c’est-à-dire ses relations avec ses parents, ses journées au lycée, ses cours de théâtre, sa rencontre avec Darla, l’histoire de son grand-frère Ben, ex-détenu et ses séances chez la psychiatres. Ces différents événements s’alternent et le récit de Le Survivant de Jeffry W. Johnston progresse petit à petit jusqu’au dévoilement final.
Le lecteur est forcément pris par le texte, tant par l’émotion qui peut se dégager de Chase que par l’histoire et surtout par l’envie d’avoir une réponse sur le passé, l’accident de voiture du garçon. Pour autant je ne dirais pas que le livre nous prend à la gorge malgré les sujets qu’il touche. En effet, il manque un peu de profondeur à tout ça…peut-être à cause de la traduction mais je ne pense pas, c’est une question de style d’écriture et celui de Jeffry W. Johnston s’il présente quelques originalités ne m’a pas semblé assez travaillé pour retranscrire de façon plus profonde le mal être de Chase. La lecture reste tout de même intéressante par cette tension qui va croissante et qui dure, happant le lecteur jusqu’au point final.

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