Air de Bertil Scali et Raphaël de Andréis

Age :  15 ans et +

Éditeur : Michel Lafon ( 2019 )

320 pages

Note : 3 out of 5 stars

Aux prochaines élections, la présidence est remportée par les écologistes. Ces derniers mettent en oeuvre une politique dure pour enfin limiter le réchauffement climatique. Un changement de vie radical pour l’ensemble de la population, raconté à travers Samuel Bourget, un père de famille, pas vraiment écolo dans l’âme, qui a décidé de fuir la capitale, pour l’Aubrac, loin de ce qu’il considère comme l’instauration d’une dictature écologique.

De prime abord, le pitch d’Air est un peu à contre-courant des discours actuels qui poussent à mettre en oeuvre des politiques plus écologiques afin de limiter le réchauffement climatique. Ainsi,  aux prochaines élections, c’est une présidente écologique qui est élue mais celle-ci décide de mener une politique écolo très dure qui donne le sentiment de voir s’instaurer une dictature écologique. En effet, les mesures imposées par la nouvelle présidence sont très brutales et très restrictives pour la population française.

Le narrateur d’Air est un père de famille lambda. Il vit l’arrivée au pouvoir de cette nouvelle présidente comme une menace car il n’a jamais fait beaucoup d’efforts pour l’écologie et son entreprise était même hors la loi à ce niveau. Par peur des représailles et terrifié par l’avenir qui se dessine, il fuit avec sa famille la capitale, en quête d’un avenir meilleur dans la région de l’Aubrac…

Air raconte à la fois cette fuite vers l’Aubrac et l’installation de la famille dans ce nouvel environnement, mais aussi tous les changements qui se produisent rapidement en France à mesure que la présidente met en place son programme. Le roman est intéressant car il montre comment la démocratie française va peu à peu basculer vers la dictature, au nom de l’écologie. On voit clairement quelles seraient les restrictions, les mesures qui seraient mises en place et surtout leur impact sur notre vie, si nous devions en arriver là.

Les auteurs ne cherchent pas à développer un discours anti-écolo, lorsqu’ils imaginent cette dictature écologique, mais ils nous mettent en garde sur une transition écolo contrainte et forcée, si nous ne réagissons pas par nous même avant. Le père de famille complètement déboussolé et terrifié par ces changements est crédible, et se heurte finalement à une jeunesse plus convaincue par la nécessité de devoir faire des efforts.

Malgré l’intérêt de cette lecture, elle fut cependant fastidieuse. En effet, j’ai eu du mal à accrocher au style d’écriture d’Air. J’ai trouvé que le récit était souvent trop descriptif et manquait de rebondissements. Le narrateur est par ailleurs assez antipathique et je ne me suis pas vraiment attaché à lui.

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