Coeur Battant d’Axl Cendres

Age : 15 ans et +

Éditeur : Sarbacane (2018)

190 pages

Note : 5 out of 5 stars

Après avoir essayé de se suicider, Alex, 17 ans, il se retrouve dans une clinique pour retrouver goût à la vie. Il y rencontre Alice, aussi belle que cynique ; Victor, aussi obèse que candide ; la vieille Colette, aussi espiègle qu’élégante ; et Jacopo, aussi riche que grincheux.
A eux cinq, ils décident de s’évader de la clinique, direction le manoir de Jacopo. Le but du voyage ? Se jeter d’une falaise, tous ensemble !
Mais la route va leur réserver plusieurs surprises. Assez pour qu’Alex se demande si finalement, la vie n’en vaut pas la douleur…

Un roman qui traite de la problématique du suicide, on se dit que cela risque d’être une lecture à l’ambiance un peu déprimante. Mais, première surprise, dès le début du roman on comprend qu’Axl Cendres n’a pas du tout l’intention d’écrire un roman triste, où les personnages dépeignent leur souffrance. Bien au contraire, Coeur battant est un hymne à la vie, un roman plein d’humour derrière un sujet  grave et des personnages qui n’ont, a priori, rien de drôles. Toute la prouesse est nichée là et fait la saveur de cette lecture étonnante.

L’histoire commence dans un hôpital psychiatrique dans lequel Alex, 17 ans, vient d’arriver. Il a tenté, quelques temps auparavant de mettre fin à ses jours en se tirant une balle. Il intègre “Les Suicidants”, un groupe hétéroclite de personnes qui ont tenté de mettre fin à leurs jours. Dans cet hôpital, ils sont cinq. Il y a lui et deux autres adolescents, Alice et Victor, ainsi que Colette, une retraitée excentrique qui souhaitait mourir en même temps que son mari, et Jacopo, un milliardaire que tout “emmerde”.

La première partie du roman se déroule au sein de l’hôpital psychiatrique. On découvre à travers le regard d’Alex toutes les nombreuses activités organisées pour redonner l’envie de vivre aux suicidants : les groupes de paroles, l’art thérapie ou la marche en Pleine conscience. On fait aussi connaissances avec les cinq personnages de ce roman, les raisons qui les ont conduit à vouloir en finir avec la vie, comme le suicide d’une mère, le harcèlement, le viol, l’ennui ou la perte d’un être cher.
La deuxième partie est un road-trip dans lequel les nos cinq suicidants font route vers le manoir normand de Jacopo dans le but de mettre, au terme d’une longue fête, fin à leurs jours, ensemble.

Le ton est comme je le disais très drôle . Les personnages d’Axl Cendres sont hétéroclites et leurs personnalités donnent au récit toute sa saveur. On aime le cynisme d’Alice,  les bavardages de Victor, le regard poétique et métaphorique de Colette, les emmerdements de Jacopo et la fragilité d’Alex. Ces portraits se dessinent dans une histoire qui tient plus du loufoque que du réalisme. Les situations cocasses s’enchaînent au sein de l’hôpital puis dans ce road-trip inattendu.
On se laisse séduire par les héros et par les péripéties qui viennent créer de petites et grandes embûches dans leur désir d’en finir avec la vie. Le roman donne furieusement envie de vivre, tout en portant une réflexion intelligente autour de la vie et de la mort à travers les questionnements des personnages et leurs échanges. On rit autant qu’on est touché. Et surtout, on espère. Une lecture optimiste, coup de coeur.

En quelques mots :

En dépit d’une thématique qui se prête plus à pleurer qu’à rire, Axl Cendres fait le pari de proposer avec Coeur battant un roman drôle sur un sujet grave. Le ton est pourtant le bon pour parler de la vie et de la mort. L’histoire tient plus du loufoque que du réalisme, avec bon nombre de situations cocasses. Les personnages eux-mêmes sont des personnalités hautes en-couleur qui donnent au récit toute sa saveur. Axl Cendres a fait le choix d’un récit optimiste, d’un roman qui se lit surtout comme un grand hymne à la vie, à l’amour, à l’amitié. Un coup de coeur !

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