Destiny, T1 de Cécelia Ahern

Age : 15 ans et +
Éditeur : Hachette jeunesse  (2017)
300 pages

Note : 5 out of 5 stars

Celestine North vit dans un monde où tous doivent être Parfaits.  Quiconque commet la moindre erreur se voit marqué du sceau de l’Imperfection. La jeune fille se plie sans problème à ce système d’autant plus qu’elle connaît très bien un des chefs de la Guilde : le juge Crevan. Il est chargé de marquer ceux qui s’écartent du droit chemin.
Mais le jour où Celestine vient en aide à un Imparfait dans un bus, sa vie bascule. Elle n’aurait pas dû aider cet homme et à ce titre elle a commis une erreur. Cette situation va alors ouvrir les yeux de Célestine sur ce système qui régente sa vie depuis toujours…

A force de voir dans les rayons “Young Adult” des dystopies, mon jugement sur ces dernières est de plus en plus critique. Il faut que l’histoire soit originale, l’écriture soignée et évidemment le tout prenant. Ce premier tome de Destiny possède à mon sens toutes ces qualités. Le système du monde présenté par Destiny est à la fois crédible et effrayant. On y prône la perfection absolue quand bien même la nature humaine est souvent conduite à faire des erreurs. Célestine North, l’héroïne, s’accommode pourtant bien de cet environnement. C’est une adolescente droite, juste, logique et elle est même la petite amie du fils du juge Crevan, un des chefs de la guilde. Jusqu’à ce que deux événements viennent bousculer ses certitudes..

La construction de ce premier tome de Destiny est plus classique que son thème. Comme dans bon nombre de dystopies, on retrouve une héroïne convaincue par le système dans lequel elle vit mais qui va en découvrir les failles et les limites lorsque ce système vient s’attaquer à des personnes proches de son entourage. Ici c’est d’abord l’arrestation de la mère de sa meilleure amie qui va conduire Celestine à s’interroger sur les bienfaits des dictats de la Guilde. Jusqu’à ce qu’elle même se retrouve prise dans le système judiciaire de ce monde après être venue en aide à un Imparfait qui faisait un malaise dans un bus, ce qui est interdit.

Dans ce premier tome de Destiny, Cécelia Ahern présente l’organisation de sa société tout en faisant vivre à son héroïne le basculement de son quotidien. Celestine North est un personnage intéressant qui est la seule à être déjà très bien cernée dans ce premier tome. Face à la situation qu’elle va vivre, la jeune fille ne se contente plus de voir en surface et découvre la vraie nature des gens qu’elle côtoie en creusant plus profondément dans leur personnalité. En 300 pages, on voit ainsi Célestine grandir au point d’oublier ses rêves d’enfant et ouvrir les yeux, donc,  sur la réalité qui l’entoure depuis sa naissance. En venant en aide à un Imparfait, la jeune fille se retrouve à son tour accusée d’Imperfection et elle va dès lors découvrir l’envers du décor du système judiciaire. Mais elle va également incarner la nouvelle figure de lutte contre le système des Parfaits et Imparfaits. Là aussi, c’est un ressort assez classique dans les dystopies.

Ainsi c’est le concept de Destiny tout comme son attachante héroïne et l’écriture limpide de Cecelia Ahern qui a rendu cette lecture passionnante. Une fois commencé, difficile de reposer ce livre qui se dévore du début à la fin. Vivement la suite !

En quelques mots :

Si ce premier tome de Destiny présente une construction assez classique pour une dystopie, le thème est lui plus original. Dans ce monde où  plane sans cesse la menace de l’Imperfection sur ses habitants, Celestine North, l’héroïne va se retrouver victime du système judiciaire à la suite d’une “mauvaise” décision. Dans une écriture limpide et prenante, Cecelia Ahern met en place les premiers ressorts de son histoire tout en dévoilant la personnalité de son héroïne, en proie au chaos et au vacillement de ses certitudes. Un premier tome captivant et intriguant qui m’a conquise.

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