L’Elite, T1 : Résilience de Joëlle Charbonneau

Age : 15 ans et +
Éditeur :  Milan jeunesse : Macadam (2014)
320 pages

Note : 5 out of 5 stars

Cia rêve de rentrer à l’Université de Tosu. Mais dans cette société post-apocalyptique, les places se méritent. Cia va devoir passer le Test. Il mettra aussi bien ses compétences intellectuelles et ses compétences physiques à l’épreuve. Ils seront plus de cent et seul une vingtaine parviendront à entrer à l’université…Mais tandis que Cia se prépare, plusieurs questions la taraude : Pourquoi personne ne se souvient-il du Test ? Quel est le sens des cauchemars de son père ? Que deviennent les candidats éliminés ?
Ce Test, n’est peut-être pas aussi innocent qu’il en à l’air…

Voici un roman dystopique qui a bien des égards nous rappellera la célèbre trilogie de Suzanne Collins : Hunger Games avec une pointe d’une autre trilogie dystopique qui fait fureur également : Divergente.
L’Elite avec cet étrange et mystérieux Test dont personne ne se souvient, c’est en effet celui qui va jauger la personnalité des candidats et déterminer ce pour quoi ils semblent le plus disposés ( clin d’oeil à Divergente), mais c’est aussi une lutte sans merci entre des candidats prêts à tout ( y compris trahir et tuer), pour accéder à l’Université de Tosu ( clin d’oeil à Hunger Games, surtout dans la partie finale du Test…). De ce point de vue, Joëlle Charbonneau n’a pas inventé l’eau chaude.
Pour autant, ce premier tome de L’Elite fait preuve de ses propres particularités, à commencer par cette idée de Test. Les candidats sont ainsi confrontés à leurs propres convictions et l’erreur n’est pas admise. Il vaut mieux, dans ce Test, être honnête avec soi-même pour être sûr de ne pas mourir ou être blessé dans d’atroces conditions… Ce que ce Test nous montre c’est que l’être humain est souvent sa propre victime par les décisions qu’il prend… à vous de méditer la-dessus au cours de votre lecture.
Autre originalité, le fait de mettre l’école en Saint-Graal de la réussite. Après tout, ce n’est aujourd’hui plus toujours le cas et on ne sait pas si les élèves actuels voudraient se battre à mort pour entrer à l’université, ou au contraire entrer directement dans la vie active.
Enfin, le contenu de ce Test. C’est le premier roman dystopique que je lis qui détaille autant un test réalisé sur des candidats. En général, ce n’est qu’un aparté. Une originalité qui se couple au fait que Cia n’est pas dans ce premier tome une héroïne en révolte. Mais elle a toutes les prédispositions pour le devenir car elle est choquée par le déroulement de ce Test. La fin, nous le laisse en tout cas présager…
La lecture de ce tome 1 de L’Elite se révèle donc prenante car tout comme Cia, nous sommes pris par le déroulement du test et son rythme effréné qui vise à obtenir des candidats à l’esprit sain dans un corps sain. Mais c’est aussi une lecture qui suscite tout du long des interrogations légitimes : pourquoi le Test est-il si cruel ? Quels en sont vraiment les objectifs et les attentes ? Que deviennent les candidats recalés ? Pourquoi autorise t-on la mort de certains candidats ? Autant de mystères que le lecteur sera amené à résoudre par la suite aux côtés de Cia.
Finissons justement sur les personnages de L’Elite. Cia est une héroïne combative et curieuse. Elle se pose beaucoup de questions mais avance aussi avec détermination dans le Test, sans s’appesantir sur les morts et les disparitions de ses camarades. Chaque étape du Test l’affecte mais elle reste animée par la volonté de réussir. En ça elle a tous les atouts d’une héroïne de dystopie : forte, déterminée, prête à lutter.
A ses côtés, l’autre personnage clé, c’est Tomas. Un garçon, plus fade et qui reste encore un mystère pour le lecteur. Il paraît moins charismatique que Cia mais est un supporter essentiel de la jeune fille.

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