Eve of Man de Giovanna et Tom Fletcher

Age :  15 ans et +

Éditeur : Milan ( 2020 )

450 pages

Note : 2 out of 5 stars

Imaginez qu’aucune femme ne soit née sur Terre depuis cinquante ans. Imaginez qu’enfin, une fille, une unique fille, naisse. L’avenir de l’humanité repose sur elle. Comment va-t-elle réussir à se rendre maîtresse de son destin ?

Ces dernières années, après un engouement certain pour les dystopies, je me suis lassée de ce genre. La faute a leur multiplication et leur manque d’originalité. Cependant à la lecture du résumé d’Eve of man j’ai été interpellée. J’aimais bien l’idée de départ, ce futur qui avait perdu ses femmes et plaçait tous ses espoirs dans la naissance d’une nouvelle fille : Ève. Élevée à l’abri des regards, dans une tour, loin des vicissitudes de la population.

J’ai plutôt bien accroché au début d’Eve of man. J’ai trouvé intéressant de découvrir le quotidien d’Ève, ce monde futuriste, voir comment la jeune fille vivait sa prison dorée. J’ai aussi beaucoup apprécié l’autre personnage principal de ce roman : Bram. Il est “pilote” c’est-à-dire en charge de gérer ( avec d’autres ) l’amie virtuelle d’Ève : Holly. Les réflexions et l’histoire personnelle d’Eve et Bram étaient au départ intrigantes, enrichissantes, pleines de promesse. Univers futuriste intéressant, personnages attachants, histoire prometteuse, je pensais avoir dans les mains les ingrédients parfaits de la dystopie, d’autant que le scénario semblait s’éloigner des schémas habituels.

Mais vous voyez la suite venir. Je me suis laissée emporter par un océan d’ennui. Ce manque de rythme s’est installé peu à peu, insidieusement. Au fil des chapitres mon intérêt pour l’histoire s’est effondré au point de finir par lire en diagonale la fin d’Eve of man. Je ne saurais pas expliquer précisément ce qui n’a pas fonctionné. Les personnages de plus en plus fades ? Une histoire qui patine ? Une fin précipitée et peu crédible ( ATTENTION SPOILER :  Bram parvient sans mal à s’imposer comme leader chez ceux qui veulent la libération d’Ève…) ? Au final j’ai eu le sentiment que la disparition de la gente féminine était un prétexte à une énième dystopie et pas un point de départ original d’une nouvelle histoire. Je ne lirai donc pas la suite, ce premier tome d’Eve of man ne m’ayant pas franchement convaincue.

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