Flow, T1 de Mikaël Thévenot

Age : 15 ans et +
Éditeur : Didier jeunesse  (2016)
190 pages

Note : 5 out of 5 stars

Josh fait sa rentrée en classe de seconde et à le plaisir de retrouver Chaïma, sa meilleure amie. Il fait aussi la connaissance d’Axel, un geek un peu spécial. L’année s’annonce sereine mais les cauchemars et les migraines dont Josh a l’habitude depuis que sa mère est décédée s’intensifient. Quand il comprend qu’il est capable de percevoir les pensées de ceux qui l’entourent, c’est la panique ! Un mystérieux internaute prend alors contact avec Josh. Il semble en savoir beaucoup sur ce qui arrive à Josh. Alors que l’adolescent apprend peu à peu à maîtriser le “flow”, il décide en parallèle de mener son enquête pour découvrir qui se cache derrière l’internaute qui lui écrit.

Le résumé de Flow m’a tout de suite emballée car qui n’a jamais souhaité savoir à quoi pense quelqu’un ? Pouvoir entendre les pensées des autres est une perspective intéressante mais, Mikaël Thévenot le dit, c’est aussi une capacité terrifiante et fatigante. Faire face à l’invasion de paroles intérieures qui encombrent l’esprit des gens qui nous entourent et pénétrer dans leur intimité, ce n’est pas forcément très agréable. Mais Josh, lui, n’a pas le choix. Il semble avoir hérité de ce “don” et il va devoir apprendre à le contrôler pour ne pas se retrouver terrasser par des migraines de plus en plus violentes. Un mystérieux internaute semble pouvoir l’aider…mais refuse en même temps de révéler son identité ou de le rencontrer. Josh décide alors de mener sa propre enquête

Avec moins de 200 pages, ce premier tome de Flow suit un rythme plutôt frénétique qui se révèle vite addictif. Le lecteur découvre non pas une mais deux histoires parallèles qui entretiennent un lien de plus en plus étroit au fil de la lecture. Entre Poitiers et Boston, en passant par New – York, le lecteur va remonter le court du temps pour que le passé vienne éclairer le présent. Ainsi, si le roman raconte surtout la vie de Josh, la découverte de son “don”, son appropriation et l’enquête qu’il mène pour identifier le mystérieux internaute qui lui donne des clés pour maîtriser le “flow”, Mikaël Thévenot émaille aussi son récit de sauts dans le passé, à la toute fin des années 90. On suit alors Kyle, un agent du FBI, qui tente d’éclaircir les raisons de la mort de la mère de Josh et d’une attaque menée contre un neurobiologiste avec lequel elle travaillait : le professeur Léonard Cooper.

L’écriture fluide et efficace de Mikaël Thévenot m’a vraiment séduite lorsque j’ai lu Flow. L’intrigue progresse vite et on ne se perd pas dans les détails sans pour autant que la trame du récit soit simpliste. L’auteur sollicite tout au long de notre lecture notre curiosité car l’identification à Josh, personnage principal de ce roman, se fait très facilement. Les questions surgissent au fil de la lecture et les réponses ne sont livrées qu’au compte-goute. Les enquêtes menées respectivement par Josh et par Kyle sont prenantes et intrigantes, d’autant plus qu’elles sont liées.

J’ai bien accroché avec Josh qui est le personnage le plus creusé dans ce premier tome de Flow ( pour les autres, c’est plus léger…). A la fois Français ( de père ) et Américain ( de mère ), il navigue entre les deux cultures mais permet surtout de donner à l’histoire un “plus” intéressant. En effet, Josh, dans son enquête, va être amené à voyager jusqu’aux Etats-Unis et on peut dire que Mikaël Thévenot pousse à fond la carte du réalisme. En effet, quelques phrases de son roman sont écrites en anglais ( sans traduction mais elles sont très accessibles si on a un peu étudiée cette langue). Un clin d’oeil peut-être anecdotique mais on se prend au jeu et c’est assez bien vu !
J’ai aussi bien aimé le personnage d’Axel, le jeune geek bien utile à Josh qui j’espère continuera d’avoir une place de choix dans l’histoire.

La fin de ce premier tome est maîtrisée grâce à une révélation choc, bien entendue, qui donne envie de plonger dans la suite de Flow très rapidement.

En quelques mots :

Josh découvre qu’il est capable d’entendre les pensées des autres mais maîtriser ce “pouvoir” nécessite un peu d’aide, qu’il trouve auprès d’un mystérieux internaute. Loin de se satisfaire de quelques conseils, il veut en savoir plus et décide de mener sa propre enquête, faisant ressurgir le passé et la mort trouble de sa mère…voici comment on pourrait très succinctement résumer ce premier tome de Flow, un thriller chargé d’une pointe de fantastique qui en moins de 200 pages réussi à susciter notre curiosité et nous entraîne dans un récit riche en rebondissements.
Mikaël Thévenot a une écriture efficace et fluide qui ne s’encombre pas de détails. L’histoire fonce à toute allure tandis que surgissent unes à unes les questions. Je me suis laissée totalement embarquée par l’intrigue et j’ai été ravie de mener l’enquête aux côtés de Josh. L’auteur nous fait voyager et pousse à fond la carte du réalisme en glissant des phrases en anglais dans son roman ( non traduites mais accessibles ! ). La fin est maîtrisée et la révélation finale donne envie de lire la suite.

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