Le Gardien des Moabis de Céline Jacquot

Age :  9 – 12 ans
Éditeur :  Le Muscadier ( 2021 )
160 pages

Note : 4 out of 5 stars

Mobou est un pygmée Baka de dix ans. Il vit avec les siens dans un campement situé au coeur du bassin du Congo. Mobou aime chasser. La forêt mystérieuse et grouillante de vie est son terrain de jeux favori et le rat de Gambie, sa proie préférée. Un jour, le petit peuple de la forêt reçoit la visite d’un fonctionnaire de Kinshasa : le gouvernement vient de vendre une portion de leur territoire à des exploitants forestiers étrangers. Les pygmées reçoivent l’ordre de déménager… dans des huttes de béton. Alors, avec les siens et un couple de chercheurs membres d’une ONG, Mobou met en place tout un arsenal de défense. Son objectif : forcer les tueurs d’arbres à quitter la forêt.

Un roman au message écologique certain qui conduit le jeune lecteur à découvrir un peuple vivant en harmonie avec la nature sur le continent africain. L’histoire de Mobou est celle d’un enfant qui a grandi dans la forêt et ne côtoie le monde moderne et ces enjeux que lorsqu’il se rend dans le village proche de son camp, pour l’école notamment. Il est heureux de son existence jusqu’à ce que les problématiques actuelles et particulièrement la menace de la déforestation viennent s’inviter dans son quotidien.

Le thème de ce roman est finalement peu traité en littérature jeunesse aussi j’ai trouvé cela particulièrement enrichissant. Le Gardien des Moabis rappelle aux jeunes lecteurs l’importance de préserver la nature, la forêt ainsi que les coutumes de ses habitants. Il dénonce les conséquences de la déforestation à travers l’histoire de Mobou et son peuple. Le roman nous fait aussi découvrir un décor totalement dépaysant, riche d’une biodiversité incroyable que l’on a aussi très envie de défendre.

Mobou est au demeurant un héros attachant dont on prendra plaisir à découvrir la vie bien différente qu’il mène par rapport à nous. Son regard sur le monde moderne est aussi amusant.

Le ton est engagé mais reste aussi très positif, et peut-être un brin trop optimiste. Ainsi la manière dont les pygmées vont parvenir à faire fuir les bûcherons de Kinshasa m’a malheureusement paru peu crédible et un peu trop simpliste

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