Gone, T1 de Michael Grant

Age :  15 ans et +
Éditeur :  Pocket jeunesse (2009)
590 pages

Note : 4 out of 5 stars

En plein cours d’Histoire, le professeur de Sam disparaît sous les yeux incrédules des élèves. Bientôt, les enfants s’aperçoivent qu’ils sont livrés à eux-mêmes : toutes les personnes de plus de quinze ans se sont évaporées tandis qu’un immense mur de verre entoure la ville de Perdido Beach, les coupant du reste du monde. Cet étrange événement s’accompagne de l’apparition chez les enfants de pouvoirs plus ou moins dangereux, mal maîtrisés,… et de mutations chez les animaux…
Tandis qu’ils doivent apprendre à vivre sans les adultes et éviter les pièges des gangs qui se forment, Sam et ses amis Quinn, Astrid et Edilio tentent de comprendre cet étrange phénomène…

Gone est le premier volume d’une série qui en comprendra apparemment six. Écrit par Michael Grant dans un style assez simple, le roman est ponctué de dialogues, de suspense et d’actions qui entretiennent un rythme très soutenu.
J’ai eu un peu de mal à rentrer dans Gone bien que l’on soit tout de suite confronté à la disparition des adultes sans perdre une minute dans la présentation du personnage principal, Sam. Celui-ci se révèle tout au long du roman et malgré une personnalité un peu lisse et stéréotypée, il est très attachant au même titre que les amis qui l’accompagnent. Chacun représente d’ailleurs une idée bien claire : la fille très intelligente, le gamin autiste, le peureux, le maître de la technique, celle qui s’occupe des plus jeunes, le cuisinier… qui côtoient d’autres personnes toutes aussi affirmées : le méchant, la brute, le sadique… C’est parfois un peu cliché mais l’ensemble tient franchement la route et on se laisse peu à peu embarquer par l’histoire.
Michael Grant alterne la focalisation, ce qui permet de suivre d’un bout à l’autre de la zone les différentes situations vécues par les enfants, même si la narration reste très resserrée autour de Sam et de Caine, le “grand méchant” du livre…
Si les héros ne font pas toujours l’âge annoncé (14 ans maximum) mais plus entre 16 et 20 ans (pour les plus âgés), le roman reste cohérent et aux moments durs, l’auteur sait aussi faire intervenir d’autres sentiments plus joyeux, tendres…
Le livre est un bon pavé qui au final ne traîne pas et Gone offre un large panorama de situations plus ou moins inédites. Le plus intéressant étant de voir évoluer les personnages au sein de la Zone, de voir comment sans les adultes ils s’organisent peu à peu. Certains penseront à la lecture, au livre Sa majesté les mouches de William Golding et ils n’auront pas tout à fait tord. Dans le même style de Gone je vous conseille au passage la bande dessinée Seuls de Gazotti et Soda.
La fin nous donne déjà hâte de lire la suite et en attendant je recommande Gone aux mordus de fantastique.

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