Même les araignées ont une maman d’Alain Gagnol

Age :  12 – 15 ans
Éditeur : Syros ( 2020 )
460 pages

Note : 3.5 out of 5 stars

Depuis quelque temps, Thomas ne dort plus. Il a de quoi être inquiet : son chat a disparu alors qu’un tueur d’animaux sévit en ville… Une nuit, il distingue une silhouette dans son jardin. Malgré le masque d’opéra chinois qui cache son visage, Thomas reconnaît Emma, sa voisine. Ce qu’il ne sait pas encore, c’est qu’Emma est télépathe, et que ce don extraordinaire pourrait peut-être les mener jusqu’au tueur. Ou mener le tueur à eux.

Alain Gagnol nous avait déjà régalé avec sa trilogie Power Club mettant en scène des super-héros, avec Même les araignées ont une maman il explore les avantages et contraintes d’un nouveau pouvoir : la télépathie. Si pour certains cela peut se révéler bien pratique, pour Emma, c’est un véritable cauchemar qui la prive de sa liberté et de son adolescence. Sa rencontre avec Thomas va pourtant lui permettre d’une part de mieux gérer son pouvoir et d’autre part de le mettre à profit pour une enquête sur le meurtre d’animaux.

J’ai beaucoup aimé dans Même les araignées ont une maman la relation qui se noue entre Thomas et Emma. De la découverte du pouvoir de sa voisine à la poursuite du meurtrier en passant par les conseils pour gérer au mieux la télépathie en société, Alain Gagnol fait vivre à ses deux jeunes héros une belle aventure humaine ancrée dans le quotidien des ados. Les conséquences d’un pouvoir tel que la télépathie sont ainsi bien présentées et le duo est attachant et fonctionne bien.

Mais si j’ai globalement apprécié ma lecture de Même les araignées ont une maman j’ai trouvé qu’elle souffrait de quelques longueurs et l’enquête menée par les deux adolescents s’est révélée moins prenante que prévu. J’aurai aimé qu’Alain Gagnol la complexifie et lui laisse une place plus importante dans le récit, pourtant bien épais ( quasiment 500 pages).

Ainsi, Même les araignées ont une maman est porté par une bonne idée, un thème accrocheur, une écriture fluide et des personnages auxquels on s’identifie mais il lui manque un peu de rebondissements au niveau de l’enquête mise en scène.

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