Age : 12- 15 ans
Éditeur : Rageot (2014)
200 pages
Note :
Lorsque son père meurt dans un tragique accident d’avion, Milo, 16 ans, hérite de la fortune familial. Adolescent solitaire et un peu geek, il est bientôt rejoint à Oxford par ses coéquipiers dans Chimera, un jeu en ligne où s’affrontent chasseurs et protecteurs de chimères.
Qui a convoqué ces six adolescents qui viennent du monde entier ? Et dans quel but ? Grâce aux documents laissés par Darius, les héros découvrent l’existence d’une harpie vivante à Bangkok. Le jeu devient réalité : repérer les dernières chimères à travers le monde et les protéger.
La série de romans MONSTRE démarre sur un concept original et très accrocheur auprès des adolescents.
Milo, ado (presque) ordinaire va, dans d’obscures circonstances, retrouver ses amis du jeu en ligne Chiméra, IRL (In the Real Life) et être entraîné dans une quête mystérieuse, très fantastique…
Ce garçon solitaire se retrouve ainsi au coeur d’une bande de six amis aux caractères hétérogènes et il va devoir résoudre une première quête : la traque d’une harpie en Thaïlande…Une première aventure qui sera racontée par Hervé Jubert en un peu plus de 200 pages, avec efficacité.
J’ai trouvé le personnage de Milo intéressant même si sa personnalité n’a pas été assez fouillée à mon avis dans ce premier tome. C’est un héros qu’on envie car il est extrêmement riche et il est un joueur émérite. Mais Milo a aussi des failles : solitaire, casanier, sombre et handicapé par une jambe trop courte. Ce n’est pas tout les jours qu’on croise un héros aussi “imparfait” et c’est très bien vu de la part d’Hervé Jubert.
Les événements s’enchainent très vite dans ce premier tome de MONSTRE. Les amateurs de romans sans temps mort seront donc comblés. Cependant à vouloir aller trop vite, Hervé Jubert laisse aussi au lecteur le sentiment d’une histoire tronquée. Le récit est parfois trop superficiel et en manque de profondeur, en particulier lorsque Hervé Jubert effectue des sauts dans la narration, d’un chapitre à l’autre. C’est déroutant et ça donne le sentiment que les situations s’enchaînent de façon trop précipitées.
Ainsi, si la lecture est facile et dynamique, on a tout de même le sentiment, à la fin du livre, de n’avoir fait que survoler l’histoire. Il me manquait quelques éléments pour être totalement satisfaite. J’aurai aimé plus de détails, plus de descriptions, plus d’interactions et de personnalités pour les personnages.
Surtout, j’ai trouvé que les héros ne rencontraient pas assez de difficultés dans l’histoire et le tout semblait assez facile. On aurait aimé des fausses pistes et plus de dangers. Les cinquante dernières pages s’enchaînent ainsi trop vite et la fin de ce tome n’apporte que peu de réponses.
En quelques mots :
Le concept de MONSTRE est original et plutôt accrocheur. Hervé Jubert propose un roman dynamique dans lequel le lecteur passe d’une situation à une autre rapidement et sans temps mort. Les personnages sont encore de simples esquisses et leur personnalité doit encore être creusée pour chacun d’entre eux.
Le roman va très vite, parfois trop vit, et manque de profondeur pour qu’on soit totalement convaincu à la fin de la lecture. Pour moi, Coeur de harpie s’apparente plus à un tome très introductif de cette longue série prévue sur six volumes (un pour chaque personnage de MONSTRE). C’est un peu frustrant.