My dear f***ing prince de Casey McQuiston

Age :   15 ans et +
Éditeur : Lumen
600 pages

Note : 3 out of 5 stars

Ils sont ennemis jurés depuis des années… Mais que se passerait-il si le fils de la présidente des États-Unis et le prince d’Angleterre devenaient tout à coup beaucoup plus que des amis ?

Pénétrer à la fois dans les arcanes de la Maison Blanche et du Palais Royal, sous l’angle qui plus est d’une romance interdite, me tentait beaucoup et je n’ai pas boudé mon plaisir dans les débuts de ma lecture de My dear f***ing prince. Le premier tiers du roman nous invite ainsi à la rencontre des deux personnages principaux : Alex, fils de la présidente des Etats-Unis ( c’est lui le narrateur) et Henry, prince d’Angleterre. Nous voila en immersion dans le quotidien de l’un et l’autre après un début remarqué : un gâteau renversé à la suite d’une empoignade, en plein mariage. La suite on la découvre aussi avec intérêt : contraints de jouer les meilleurs amis du monde ( alors qu’ils se détestent depuis toujours ), Alex et Henry vont finalement se découvrir des sentiments aussi inattendus que difficiles à assumer au vue de leurs familles respectives !

Au début j’étais très enthousiaste. Le personnage d’Alex est sympathique et on a vraiment l’impression de découvrir les coulisses de la Maison Blanche à ses côtés. Henry est plus réservé et sa personnalité s’en ressent aussi dans l’écriture ( on a moins accès à ses sentiments, son caractère) mais ça ne m’a pas gênée. J’ai aussi bien aimé suivre l’évolution de leur relation et de leurs sentiments. Surtout je trouve que les thèmes de My dear f***ing prince sont très intéressants et soulèvent des questionnements légitimes. Il s’agit notamment de voir comment deux garçons qui s’aiment pourront parvenir à vivre leur histoire d’amour dans un milieu très conservateur (notamment Henry, en tant que prince d’Angleterre). J’ai également bien accroché à cette plongée dans un univers qui fascine forcément. Difficile de dire si c’est très réaliste mais en tout cas on a envie d’y croire !

Maintenant mon enthousiasme du début s’est un peu terni au fil de ma lecture et moi qui pensais avoir un coup de coeur pour My dear f***ing prince c’est finalement raté. En effet, je trouve qu’au fil des chapitres la relation entre Alex et Henry perd un peu de sa “magie” et devient très “terre à terre”. Casey McQuiston va orienter l’histoire vers un ton beaucoup plus “brut” et insister énormément ( lourdement ?) sur les scènes de sexe ( de mémoire, la première dure quand même une dizaine de pages !). Le roman développe, à partir de là, beaucoup sur les performances physiques d’Alex et Henry. Personnellement je ne suis pas une grande amatrice des romans de ce genre où on a le compte-rendu de quasiment tous les ébats des personnages, et je ne m’y attendais d’ailleurs pas trop dans une collection ciblée YA. De même les SMS / mails/ conversations qu’ils ont deviennent plus crus, j’ai fini pas trouver que l’histoire tirait sur la longueur et je me suis essoufflée. J’aurais aimé que le récit principal avance plus vite car la romance en elle-même, ainsi que les thèmes, comme je l’ai déjà dis m’ont bien plu ! Ce n’était donc pas une mauvaise lecture en soit mais j’espérais un peu plus, un peu mieux.

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