Age : 15 ans et +
Éditeur : Grasset ( 2018 )
270 pages
Note :
Atticus Finch, jeune avocat, élève seul ses deux enfants Jem et Scout. Lorsqu’il est commis d’office pour la défense d’un homme noir accusé d’avoir violé une femme blanche, la vie de la petite famille bascule. Nous sommes dans les années 1930, dans une petite ville de l’Alabama et certaines vérités peuvent être dangereuses à démontrer…
Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur est un classique de la littérature américaine devenu culte notamment avec son adaptation cinématographique : Du silence et des ombres.
En 2018, Fred Fordham réalise une adaptation graphique et le résultat est convaincant. On se plonge dans l’ambiance typique des villes des Etats du Sud des Etats – Unis ( et notamment l’Alabama des années 30 bien sûr), alors que la ségrégation raciale est une réalité bien ancrée. On retrouve ce qui fait toute la qualité de ce livre : le regard innocent de l’enfance pour décrire le racisme ambiant et les terribles accusations dont les noirs furent victimes bien que toutes les preuves montrèrent qu’ils étaient innocents…
J’ai lu le roman d’Harper Lee mais cette lecture est trop lointaine pour que je puisse jugé de la fidélité de la bande-dessinée au roman. Quoi qu’il en soit j’ai pris plaisir à lire cette adaptation. On découvre le quotidien de Scout et son frère Jem, ainsi que leur amitié avec Dill. On se laisse embarquer par les événements aussi de cet été particulier où l’enfance se confronte à la violence de la réalité.
Je dois dire que je m’attendais à ce que le procès occupe une place plus importante. Dans mes souvenirs, j’avais l’impression qu’on insistait davantage sur les audiences, les rebondissements, les plaidoiries, le fait qu’Atticus soit pris à parti par certains parce qu’il défend un noir…Or,finalement, dans la BD, il ne prend qu’un petit quart de l’histoire et reste une bonne partie de la lecture, une simple évocation. La BD se concentre donc davantage sur un tableau de la vie d’une ville d’Alabama en pleine ségrégation et crise économique. ça m’a un peu déroutée et j’aurais personnellement aimé voir davantage le procès et la ségrégation à cette époque, mais je me suis tout de même laissée emporter par l’histoire et ses personnages.
Côté illustrations j’ai aussi beaucoup aimé le style de Fred Fordham : son trait doux, ses couleurs chaudes.