Pile ou Face, T1 : Cavale au bout du monde d’Hope Larson et Rebecca Mock

Age : 12 – 15 ans
Éditeur : Rue de Sèvres (2016)
225 pages

Note : 5 out of 5 stars

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Lorsque leur père adoptif disparaît, les jumeaux Cléopâtre et Alexandre se retrouvent livrés à eux mêmes et rejoignent l’effroyable gang du Crochet Noir. Un soir, pris en flagrant délit de vol par la police, ils dénoncent leurs complices en échange d’un billet pour la Nouvelle Orléans où ils espèrent commencer une nouvelle vie. Mais Alex est capturé et embarqué de force comme main d’oeuvre sur un cargo faisant route pour San Francisco. Cléo prend la route sur un steamer, pour tenter de rejoindre son frère. Mais les deux ados sont loin de suspecter les dangers qui les guettent : le gang a informé une bande de pirates, redoutés et impitoyables, que les jumeaux sont en possession d’objets constituant une carte au trésor. La course commence pour nos héros : course au trésor, vers leur père et pour leur vie.

Aventure et piraterie sont les maîtres mots de ce premier tome de la série Pile ou Face qui nous vient tout droit de l’autre côté de l’atlantique et nous entraîne sur les mers direction la Nouvelle Orléans à la fin du XIXème siècle… Aux côtés des jumeaux Cléopâtre et Alexandre, le lecteur embarque pour un trépidant voyage qui doit conduire le frère et la soeur jusqu’à San Francisco où ils espèrent profiter de la disparition de deux frères jumeaux roux issus d’une riche famille pour les remplacer et vivre aux crochets du père éploré ! Mais rien ne se passera comme ils l’imaginent et c’est bientôt l’univers de la mer, des bateaux et des pirates qui va les attendre. Pire que tout, ils se retrouvent séparés et en concurrence avec deux autres frères jumeaux roux !

Épaisse bande-dessinée de plus de 200 pages, Pile ou Face pourrait au départ effrayé un jeune public habitué à des formats plus court. Mais la richesse du scénario ( que l’on doit à Hope Larson) et le découpage en chapitres auront tôt fait d’écarter les appréhensions et le lecteur sera finalement plutôt content de ne pas devoir patienter plusieurs mois afin de connaître la suite des péripéties du sympathique duo formé par Cléo et Alex. S’il s’agit d’un premier tome, on pourra cependant faire remarquer que l’histoire est un one-shot centré autour de la disparition du père adoptif et la recherche d’un nouveau foyer. Pour autant c’est surtout l’univers des pirates et l’ambiance maritime qui est au cœur de ce premier tome car Cléo et Alex sont poursuivis dans leur voyage par un gang impitoyable. En effet,  deux objets familiaux qu’ils possèdent renfermeraient une carte aux trésors…
Ainsi, aux termes de multiples aventures et après de nombreux rebondissements, l’histoire trouvera une conclusion largement satisfaisante pour le lecteur qui n’aura pas à rester sur sa faim ou à guetter avec impatience la sortie du tome 2. Quoi que…

En effet, outre ce voyage mouvementé vers la Nouvelle Orléans, riche en bonnes et mauvaises rencontres, le duo formé par les jumeaux Cléo et Alex est véritable attachant. Le lecteur pourra s’identifier sans peine dans les petites querelles du frère et de la sœur mais aussi la tendresse particulière qu’ils ont l’un envers l’autre. Séparés, ils vivront des aventures différentes mais n’auront de cesse d’espérer se retrouver. J’ai bien aimé la fougue de Cléopâtre qui sait tirer profit de son déguisement de garçon pour s’affranchir d’une vision un peu étriquée de la femme à cette époque. De son côté c’est la vaillance d’Alexandre qui séduit même s’il a tendance à se prendre pour le chef de la famille.

Puisqu’il s’agit d’une bande-dessinée, le dessin joue un rôle crucial et sur ce point Rebecca Mock ne nous déçoit pas. C’est un graphisme qui me plaît, très fin, avec beaucoup d’expression. Chaque planche ne contient pas plus de 9 cases et plus généralement autour de 5-6 ce qui permet une lecture aérée où le dynamisme de l’histoire passe aussi par la composition des pages. Les couleurs sont plutôt sombres, tirant sur le bleu, ce qui n’est pas sans rappeler l’univers général de la bande-dessinée.

En quelques mots

Embarquement immédiat pour l’aventure, la mer et les pirates dans ce premier tome de Pile ou Face signé Hope Larson (au scenario) et Rebecca Mock (au dessin). Une histoire one-shot qui peut de prime abord effrayé un jeune public habitué à un format plus court mais qui oubliera finalement vite ses appréhension en découvrant la richesse du scénario. L’attachant duo Cléopâtre et Alexandre nous entraîne ainsi au coeur d’une aventure maritime riche en rebondissements. Séparés, ils devront affrontés des dangers différents avec l’espoir de pouvoir se retrouver à San Francisco. Les 220 pages filent à toute vitesse grâce à ce scénario bien rodé et efficace mais aussi parce que les dessins de Rebecca Mock sont superbes. J’adore le graphisme et le dynamisme qui découle de chaque planche de la bande-dessinée. Une belle et passionnante découverte !

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