Age : 15 ans et +
Éditeur : Syros ( 2023 )
340 pages
Note : 
Dans un désert sans fin, quelques peuples pauvres survivent sous l’autorité d’un leader impitoyable nommé Oasis. Leur seul espoir ? L’épreuve qui, tous les sept ans, remet cette place en jeu. Soixante-quatre jeunes concurrents sont envoyés s’affronter dans une pyramide truffée de pièges. Un seul atteindra le sommet, à condition d’être plus rapide que le sable qui avale tout sur son passage…
Au milieu du désert, Peuple ne doit sa survie qu’à l’immense Pyramide qui les domine et au bon vouloir d’Oasis, son dirigeant. Tous les sept ans, le pouvoir est remis en jeu. 64 concurrents se rendent dans Pyramide pour s’affronter et éliminer tous les autres jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un seul. Certains d’entre eux portent les espoirs du clan qu’ils représentent : La Famille, Les Mouvants, Les Disciples, le Hezed (le favori d’Oasis) tandis que d’autres font cavaliers seuls. Mais tous espèrent arracher la victoire afin de s’offrir à lui et à ses proches, une plus belle existence. C’est dans cet univers impitoyable, que l’on croise Naia, Celma, Saël , Griff ou encore Vadim. Livrés aux pièges de la Pyramide qui s’ensable inexorablement et aux autres concurrents, ils s’entretuent pour remonter les étages de Pyramide, dans l’unique espoir d’arracher la victoire.
Pyramide n’est pas sans rappeler certains titres dystopiques prisés par les adolescents tels qu’Hunger Games , Battle Royale ou Le Labyrinthe. En filigranne il m’évoque aussi le mythe du Minotaure, à ceci près que le labyrinthe est devenu Pyramide et le Minotaure, Oasis. Pas très original sur le principe, mais terriblement efficace au niveau narratif, c’est en substance ce que je retiens de ma lecture de Pyramide. En effet, la dynamique rapide du récit, la multiplicité des points de vue que l’histoire offre et l’efficacité du style, très visuel, contribue grandement à nous plonger dans l’histoire et à nous tenir en haleine.
Gaëtan B. Maran nous plonge ainsi rapidement dans son univers cruel et ses règles impitoyables, où s’entretuer est une obligation. En suivant certains concurrents, le lecteur cherche dans les espoirs de ces derniers, un peu d’humanité. Il découvre aussi la vie dans l’ombre de Pyramide. Mais ce monde là est abrupte et il ne faudra se bercer d’aucune illusion : à la fin, il n’en reste qu’un ou une… Restera à savoir ce qu‘iel fera une fois Oasis…
Outre la mise en scène de ce battle royale, Pyramide est aussi une réflexion sur le pouvoir et ses enjeux. Ce qu’on est près à faire pour l’obtenir et ce qu’on est près à faire pour le conserver. De belles surprises et quelques retournements émaillent la lecture, jusqu’à la fin. Sans être dénué de sentiment, ni être une ode à la violence gratuite, Pyramide assume sa part morbide et cruelle, il faudra donc se le tenir pour dit, avant d’y pénétrer…
