La Sélection, T2 : L’Elite de Kiera Cass

Age : 12 – 15 ans
Éditeur : Robert Laffont : Collection R (2013)
360 pages

Note : 4 out of 5 stars

Elles étaient 35 au début de la plus féroce des compétitions pour la main du prince Maxon. Elles ne sont aujourd’hui plus que six. América est toujours en lice mais son cœur balance plus que tout entre Aspen et Maxon. Pourtant, l’étau se resserre et América doit prouver sa valeur auprès du roi et de la reine d’Illéa tandis que dans le même temps, le système des castes commencent à lui poser question…

En quelques mots :

Un deuxième tome à l’image du premier ! Mêmes qualités, mêmes défauts. C’est assez surprenant mais Kiera Cass réussi le pari de me passionner avec une romance dystopique qui n’a pourtant rien de très extraordinaire sur le papier.
Pire, l’image de la femme donnée dans La Sélection est très rétrograde. Véritable tête à claque, América semble postuler à la fois pour The Bachelor et  Miss France. La recherche de l’amour et la compétition d’un côté, le culte de l’apparence et l’intelligence discrète ( pour ne pas faire de l’ombre aux hommes )  nécessaires à la future gagnante, de l’autre… Le triangle amoureux et les multiples interrogations existentielles qui traversent América donnent le rythme de ce deuxième tome de La Sélection. On se laisse bercer par les remous  et on se surprend même à engloutir les chapitres avec un intérêt étonnant.
Car c’est un peu ça le paradoxe de La Sélection. Ni totalement convaincant, ni totalement ennuyant. On a envie de connaître le fin mot de l’histoire, de savoir qui va gagner, comment América va se dépatouiller des problèmes qu’elle se crée elle – mêmes et si, enfin, on va voir le système des castes voler en éclats ( car c’est quand même une dystopie ! ).
Si je devais comparer, je dirais que c’est un peu comme lorsqu’on se laisse fasciner par une émission de télé-réalité avant de se demander pourquoi on est resté deux heures devant le poste de TV à suivre la vie de personnes qui ne nous intéressent pas vraiment. Et c’est peut-être là le but de La Sélection  ( ou le but que j’aimerais y voir) ?
Ainsi, le roman a beau être très convenu et prévisible, on n’arrive pas à le lâcher et on se laisse emporter par les multiples rebondissements de l’histoire. Finalement je ne vois à ce succès qu’une seule explication : La Sélection est un vrai conte de fée qui réveille les rêves de princesse qui sommeillent en nous !

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