La Sélection, T1 de Kiera Cass

Age : 12 – 15 ans
Éditeur : Robert Laffont : Collection R (2012)
340 pages

Note : 4 out of 5 stars

Le prince Maxon est à marier ! Pour trouver celle qui deviendra la future reine, un programme télévisé est lancé. Dans la population, trente-cinq jeunes filles célibataires sont sélectionnées. America Singer est une de ces heureuses élues. Loin de rêver, comme les autres, de devenir reine, la jeune fille voit là une occasion d’aider sa famille. En effet, si le prince Maxon a bien des qualités, elle en aime déjà un autre : Aspen. Mais au cours des rencontres avec le prince, América pourrait bien revoir ses positions…

La Sélection est une romance dystopique qui rencontre un joli succès depuis sa publication. Curieuse, j’ai donc enfin plongé dans les péripéties d’América à la Cour pour découvrir dans ce premier tome une étonnante version futuriste de l’émission de télé-réalité “The Bachelor. Parce que oui, c’est quand même un peu ça , La Sélection. De la romance comme on n’en voit que dans les émissions de télé-réalité, où sous les yeux des caméras, un prince a le droit de choisir et “tester” trente-cinq prétendantes avant de faire son choix définitif. Misogyne ? qu’importe !

Difficile de dire si ce premier tome de La Sélection est une critique masquée de ce genre de programme mais quoi qu’il en soit, Kiera Cass en fait le point central de son intrigue. Nous voici donc plongés au cœur de la nouvelle vie d’América Singer, candidate pour la tête du royaume et l’amour de Maxon, rivale de trente-quatre autre jeunes et jolies filles de son âge. Sauf que la belle ne pensait même pas réussir l’étape du casting et qu’elle est déjà amoureuse d’un autre , bien plus pauvre : Aspen.

Qu’on se l’avoue franchement, ce premier tome de La Sélection est sans surprise. América est une héroïne assez convenue dans ce genre de romans et l’enchaînement des événements est très prévisible. Bien sûr l’héroïne est belle, plein de jolis défauts et de charmes. Bien sûr elle est sélectionnée alors qu’elle ne le veut absolument pas. Bien sûr elle tire son épingle du jeu en retenant l’attention du prince dés les premiers instants. Bien sûr, son caractère bien trempé séduit le prince. Bien sûr América ne fait rien pour rester, mais reste quand même. Bien sûr la jeune fille doit faire face à un choix cruel : aimer le nouveau ( Maxon ) ou être fidèle à l’ancien ( Aspen ). Bien sûr, enfin, il y a un mystérieux danger qui plane au dessus du palais ( on est quand même dans une dystopie ! ). Vraiment cousu de fil blanc et très banal.

Mais. Oui, il y a un mais… ça se lit très bien ! Je mentirais si je ne reconnaissais pas non plus avoir dévoré cette mignonne romance dystopique. Et pourtant, moi, les romances, ça me barbe…jamais vous ne me trouverez avec Cinquante nuances de Grey, After ou je ne sais quoi encore dans les mains. ça ne m’intéresse pas. Mais là, ce premier tome de La Sélection m’a, mine de rien, bien accroché. Même si je devinais l’enchaînement des événements, j’avais envie d’être aux côtés d’América, de découvrir son histoire avec Maxon, de vivre le quotidien de l’émission de télé-réalité, avec ses pleurs, ses rires, ses rencontres dans la nuit et ses départs en catastrophe.
Et au final, la dernière page achevée de ce premier tome, je me suis moi-même surprise à me dire deux choses :1) J’ai fini ce livre assez vite quand même.
2) J’ai envie de lire la suite assez rapidement.

Et je l’ai, cette suite. Lecture prévue pour bientôt…

En quelques mots :

La Sélection pourrait être ce qu’on appelle une romance dystopique. La dystopie occupe ici une petite place, la romance est omniprésente. Il faut dire que l’idée de Kiera Cass rappelle furieusement l’émission de télé-réalité “The Bachelor” mixée à la sauce futuriste et avec une pincée de sang royal. J’ai lu ce premier tome avec énormément de facilité et je me suis surprise à vouloir suivre les aventures à la Cour de la sympathique América Singer. L’écriture de Kiera Cass est simple, le style fluide et les événements s’enchainent bien. Mais qu’est-ce que c’est convenu ! América est une héroïne sans surprise et l’histoire est cousue de fil blanc. Il n’y a rien de très surprenant.
Cependant, je n’en fais pas une critique assassine car je trouve que le livre a un bon potentiel et toutes les qualités requises pour séduire un joli paquet d’adolescents. Même moi, mine de rien, j’ai lu rapidement ce premier tome de La Sélection. J’ai même décidé de lire la suite…Comme quoi, on peut trouver ça très banal et se surprendre à vouloir connaître la suite.

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