Le Tueur aux mangas, T1 de Yann et Christian Lamquet

Age : 15 ans et +
Éditeur :  Casterman (2012)
48 pages

Note : 4 out of 5 stars

Bruxelles, en se promenant dans un parc, Zoé fait la découverte d’un cadavre sans bras, jambes et tête. Sur son dos, des signes japonais sont inscrits…avec ses amis, passionnés par les enquêtes, elle décide d’en savoir plus, quitte à risquer sa propre vie et celle de ses amis.

Le Tueur aux mangas est une bande dessinée qui sera en deux tomes. Celui-ci, qui est le premier, raconte comment Zoé fait la découverte d’un cadavre dans un parc et découvre que les signes japonais inscrits sur le corps de la victime renvoient à un manga très célèbre…
L’histoire vous dira peut-être quelque chose puisque le scénariste Yann est parti d’un fait divers réel pour inventer le diptyque Le Tueur aux mangas. En effet, en 2007, un corps avait été découvert dans les mêmes circonstances avec les mots « Je suis Kira/ le tueur » écrits en japonais sur des feuilles. Une référence claire à Death Note de Takeshi Obata et Tsugumi Oba. Dans ce manga, l’histoire narrait les crimes de Kira commis à l’aide d’un livre tuant tous ceux dont le nom était inscrit sur ses pages. C’est sur ces mêmes faits que l’histoire du Tueur aux mangas se construit avec un scénario de Yann et les dessins de Christian Lamquet.
L’affaire est sordide mais la bande dessinée en elle-même ne présente pas de scènes trop violentes ou sombres même si je conseille cette lecture à des lycéens car le sujet serait peut-être un peu rude pour des collégiens. Néanmoins on ne nous épargnera pas quelques détails et quelques situations un peu dangereuses pour notre héroïne Zoé et ses amis.
Le scénario de Yann est bien monté, on retrouve tous les éléments essentiels pour comprendre les tenants et aboutissants de l’affaire mais aussi pour saisir la personnalité de chacun des personnages présents et notamment Zoé. Il y a assez peu de texte, c’est très aéré et accessible.
Les dessins de Christian Lamquet sont assez classiques, avec quelques expressions du visage qui rappelleront les mangas. Le trait est fin, avec des détails qui font tout le réalisme de chaque scène.
J’ai bien aimé l’idée de présenter quelques vignettes, en début d’histoire, du manga dont le tueur s’inspire pour commettre ses crimes. ça permet de s’y retrouver facilement sans connaître le manga dont il est question (un résumé de l’intrigue de celui-ci est d’ailleurs fait au cours de la lecture).
En moins de cinquante pages le scénariste et le dessinateur arrivent vraiment à présenter une cohérence dans l’histoire qu’ils mettent en scène et j’ai hâte de voir comment sera narrée la suite des événements du Tueur aux mangas, face à une fin qui nous laissent sur notre faim !

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