Uglies de Scott Westerfeld

Age : 12 – 15 ans
Editeur : Pocket jeunesse ( 2007 )
380 pages

Note : 5 out of 5 stars

Tally ne rêve que d’une chose. Comme tous les Uglies elle attend avec impatience le jour de ses seize ans où elle deviendra alors Pretty. Enfin elle ne sera plus moche et vivra une vie riche en festivités. Mais quelques temps avant son anniversaire elle fait la connaissance de Shay qui devient très vite sa meilleure amie. Mais Shay ne semble pas vouloir devenir Pretty et elle s’échappe de la ville des Uglies pour partir dans un mystérieux endroit appelé : La Fumée.
Tally doit alors partir à sa recherche et localiser La Fumée si elle veut espérer devenir enfin Pretty mais ce qu’elle va découvrir pourrait bien la bouleverser à tout jamais…

Uglies de Scott Westerfeld est le premier tome d’une série qui fait fureur aux États-Unis et qui a déjà conquis la France. Roman dystopique, le récit nous plonge dans un monde où règne le culte de la beauté…

Milieu presque carcéral, les enfants sont élevés dans le seul but de devenir un jour Pretty, c’est-à-dire un être nouveau correspondant enfin aux canons de la beauté parfaite – laquelle, à quelques modèles standards près, est toujours parfaitement identique à elle-même.

L’opération chirurgicale qui les rendra beaux est le rite de passage ultime, symbole d’une nouvelle intégration à la société de perfection.
Dans un style simple et agréable à lire, Scott Westerfeld, dans Uglies, dresse le portrait d’une société totalitaire qui maintient les foules par le culte de la beauté. Mais, comme c’est souvent le cas dans ce type de roman, ce culte n’est pas au goût de tous et un mouvement de rebellion a pris naissance. Le récit est un enchaînement d’actions et de péripéties qui captivent le lecteur de la première à la dernière ligne.

Sans être un livre d’une très grande profondeur, Uglies propose au lecteur une réflexion autour de la beauté et la manipulation. Si la société que Scott Westerfeld décrit semble idéale, on comprend très vite que derrière son organisation et sa propreté parfaite, se cache un volcan…C’est en quelque sorte un endroit où tout est réglé à l’avance sans possibilité d’y échapper : On est d’abord “Ugly” et moche puis on devient “Pretty” et beau. On s’amuse quand on est jeune, sans risquer grand-chose. Puis on devient “grand Pretty”, on se marie et on va vivre en banlieue pour y perpétuer un cycle « vertueux ». Évidemment, on y a aussi un peu oublié la liberté et la possibilité de choisir. Pas grave, puisque c’est le bonheur à tous les étages.

Ce roman est original car c’est un des rares à proposer un héros qui n’est pas désigné à une tâche précise depuis sa naissance, en d’autres termes, Tally n’est pas l’Elue ! Elle est même d’abord l’anti-héros puisque complètement assimilée par la société. C’est par ses découvertes qu’elle comprendra que le monde dans lequel elle vit n’est pas si bien que cela…

Enfin il nous faut parler de ce que nous, nous allons devenir avant la naissance de cette nouvelle société : des “rouillés” des êtres stupides, inconscients et morts suite à une grande catastrophe…
Le monde présenté par Scott Westerfeld dans Uglies est étonnant de réalité, on se laisse prendre de façon aisée par l’histoire de Tally et on attend la suite, Pretties, avec impatience…

Lien pour marque-pages : Permaliens.