Les Douze d’Aritsar de Jordan Ifueko

Age :  15 ans et +
Éditeur : Nathan
450 pages

Note : 4 out of 5 stars

Elle était née pour le tuer… elle a promis de le protéger.
L’empereur d’Aritsar gouverne avec 11 conseillers, tous reliés entre eux par le pouvoir du Rayon. Grâce au Rayon, ils sont unis comme des âmes sœurs, et personne ne peut tuer l’empereur – à part un de ses conseillers.
La jeune Tarisaï a grandi dans un palais isolé, loin de la capitale, élevée par une mère mystérieuse. À onze ans, elle est envoyée à la sélection des conseillers du jeune prince Dayo. Au moment de partir, sa mère l’oblige par un vœu magique à une mission toute autre: elle devra gagner l’amitié de Dayo… puis le tuer.
Tarisaï ne veut pas attendre que la malédiction de sa mère s’accomplisse, elle ne veut être l’instrument de personne.
Mais voilà qu’à seize ans, le temps lui est compté ; son lien avec le prince est plus solide que jamais. Sera-t-elle assez forte pour suivre son propre chemin ?

Difficile de ne pas être époustouflée par la couverture de Les Douze d’Aritsar et de ne pas ensuite se laisser tenter par sa lecture en découvrant le résumé accrocheur de ce premier tome ( ce sera une duologie ) car celui-ci pose d’emblée l’ambiance du roman avec une phrase, notamment, très percutante : “Elle était née pour le tuer… elle a promis de le protéger”. Il ne m’en fallait pas plus pour me laisser tenter par cette lecture et découvrir l’univers imaginé par Jordan Ifueko. Un univers riche, fourmillant et inspiré par la culture africaine, ce que je trouve vraiment original car c’est la première fois que je vois ça en fantasy.

Dés les premières pages de Les Douze d’Aritsar, on plonge dans la singularité de ce récit. On découvre ainsi Tarisaï, l’héroïne, qui nous livre quelques souvenirs d’enfance. D’emblée, nous comprenons que la jeune fille n’est pas comme les autres. Elle possède un don : d’un simple toucher, elle peut avoir accès à l’histoire d’une personne. De plus, elle a grandi isolée des autres dans un palais, quasiment prisonnière de ce dernier et forcée de suivre les aspirations d’une mère redoutable, exigeante, puissante mais surtout très mystérieuse. Elle n’a surtout qu’un objectif pour sa fille : l’envoyer à la sélection des conseillers du jeune prince Dayo avec pour mission de se rapprocher le plus possible de lui pour le tuer.

Dans ce premier tome de Les Douze d’Aritsar nous allons suivre les moments clés de la vie de Tarisaï, de son enfance à ses seize ans, d’abord sa relation particulière avec sa mère et son éducation si singulière, puis son quotidien lorsqu’elle rejoint le palais du Prince Dayo pour la sélection. Elle devra alors décider à qui elle peut faire, ou non, confiance, tout en devant jongler entre les aspirations de sa mère et ses propres désirs. J’ai aimé le courage de Tarisaï, son caractère et sa volonté d’échapper au rôle de marionnette qu’on voudrait lui faire jouer. C’est la force de ce roman.

Par contre je dois reconnaître que j’ai eu un peu de mal avec le style d’écriture de Jordan Ifueko, notamment au début. Les premiers chapitres de Les Douze d’Aritsar sont difficiles à appréhender car elle nous plonge tout de suite dans la singularité et la richesse de son univers. J’ai eu le sentiment que cela partait un peu dans tous les sens au départ avec un vocabulaire très spécifique, proche de la culture africaine mais aussi très flou pour moi. L’histoire des origines de Tarisaï, tout comme sa relation avec sa mère se mélange à tout ça et il m’a fallu m’accrocher pour ne pas abandonner. Le rythme du roman reste assez lent, l’action étant surtout  axée sur la machination, le jeu de pouvoir et les manipulations politiques qui se mettent en marche, se confrontent tandis que chacun cherche sa place et échafaude sa propre stratégie pour arriver à ses fins. 

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