Le Mari de mon frère de Gengoroh Tagame

Age :   12 – 15 ans
Éditeur : Akata ( 2016 )
190 pages

Note : 5 out of 5 stars

Yaichi élève seul sa fille. Mais un jour, son quotidien va être perturbé… Perturbé par l’arrivée de Mike Flanagan dans sa vie. Ce Canadien n’est autre que le mari de son frère jumeau… Suite au décès de ce dernier, Mike est venu au Japon, pour réaliser un voyage identitaire dans la patrie de l’homme qu’il aimait. Yaichi n’a alors pas d’autre choix que d’accueillir chez lui ce beau-frère homosexuel, vis-à-vis de qui il ne sait pas comment il doit se comporter. Mais ne dit-on pas que la vérité sort de la bouche des enfants ? Peut-être que Kana, avec son regard de petite fille, saura lui donner les bonnes réponses…

Je n’avais eu que de bons échos pour Le Mari de mon frère mais jusqu’ici je n’avais pas lu ce manga de 4 tomes. C’est chose faite et je suis très enthousiaste ! L’histoire nous est racontée du point de vue de Yaichi. Rentier, il élève seul sa fille et a une vie plutôt ordinaire. L’irruption de Mike, le mari canadien de son frère jumeau, dans son quotidien va venir bouleverser son train-train mais surtout sa perception de l’homosexualité.

Il y a dans Le Mari de mon frère, beaucoup de bienveillance. Perdu, Yaichi, qui ne sait pas trop comment se comporter avec Mike et a donc autant d’a priori que de questionnements, va finalement apprendre énormément et évoluer positivement dans sa vision de l’homosexualité, aux côtés de Mike. Sa fille Kana, qui n’a pas ses appréhensions, va jouer également un rôle important car son regard innocent et accueillant va pousser Yaichi à faire preuve d‘ouverture d’esprit. Au fil des jours, il va se remettre en questions et comprendre que sa vision de l’homosexualité est très étriquée et faussée.

Le Mari de mon frère est un manga très touchant, très humain. Il nous offre une jolie leçon de vie et nous pousse à nous ouvrir à la différence. J’ai bien aimé suivre l’évolution de Yaichi et voir aussi la confrontation entre deux sociétés sur la question de l’homosexualité. Kana, elle, apporte de la fraîcheur et de la candeur au récit, en plus de faire réfléchir son père et le lecteur sur nos préjugés. Enfin, j’ai aimé la spontanéité qui se dégage de l’ensemble de l’histoire.

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