Les Orphelins du rail de Fabien Clavel

Age :   12 – 15 ans
Éditeur :  Rageot ( 2022)
280 pages

Note : 4 out of 5 stars

La vie de Meli de Budapest est bouleversée quand elle fête ses 13 ans. Comme tous les orphelins de son âge, elle est invitée à participer à une chasse au trésor à travers l’Europe : la course à l’Adamant ! On donne à Meli un passegare qui va lui permettre de vivre comme les richissimes Voyageurs qui sillonnent l’Europe à bord de trains gigantesques et fabuleux. Mais pour certains orphelins, la course est plus qu’un jeu et ils sont prêts à tout pour s’emparer des pièces du puzzle qui indique l’emplacement du trésor.
On murmure même que le terrible Lafcadio serait de la partie…

Un intrigant résumé pour une lecture plus qu’originale, voila comment je pourrais débuter cette présentation de Les Orphelins du rail. En effet, Fabien Clavel imagine d’abord une uchronie étonnante dans laquelle les trains et leurs trajets à travers l’Europe constitue un mode de vie à part entière. Dirigée par l’étrange Le Magnat, la société CCFE offre ainsi à quelques privilégiés ( les Voyageurs ) des trains qui ont tous une fonction particulière : gastronomie, mode, bibliothèque, hôpital, zoo… et dans lesquels les Voyageurs passent d’une grande gare à une autre.

Cet étonnant empire s’est construit en laissant de nombreux orphelins dont les trois personnages principaux de ce roman ( Méli, Séraphine et Fitz ) font partie. Par magnitude, Le Magnat a justement décidé d’organiser cette année là une grande chasse au trésor : la chasse à l’Adamant. Réservée à tous les orphelins âgés de 13 ans, elle consiste à réunir en résolvant des énigmes, les pièces d’un vaste puzzle… Méli, l’héroïne de Les Orphelins du rail, va se lancer dans la compétition à reculons avant de se laisser emporter par les mystères et le frisson de cette étrange aventure.

Les Orphelins du rail est un roman très singulier dans l’univers qu’il met en scène. C’est un peu déstabilisant au départ et il faut apprivoiser la particularité de ce monde organisé autour de l’univers du train ( d’ailleurs je ne cache pas que j’aurai aimé que l’auteur développe plus la raison de cette vie des Voyageurs dans les trains car on ne sait pas vraiment pourquoi tout s’est organisé de cette façon, ni dans quel est le but ). Mais au fur et à mesure on prend plaisir à découvrir chaque nouveau type de train. Dans le même temps la chasse au trésor et la résolution des énigmes se met en place. On se prête facilement au jeu de cette enquête pleine de frisson et d’adrénaline dans laquelle Méli se laisse peu à peu entraîner.

Outre l’ambiance et l’univers de Les Orphelins du rail, j’ai aussi aimé les trois personnages principaux. Particulièrement Méli que l’on apprend à découvrir au fur et à mesure de l’histoire. Elle croise la route de Séraphine et Fitz mais aussi celle de nombreux autres orphelins. On va peu à peu s’attacher à chacun d’entre eux. La relation entre les trois personnages principaux est très évolutive et Fabien Clavel nous réserve des rebondissements qui font aussi de ces jeunes héros des personnages loin d’être manichéens !

Les Orphelins du rail développe aussi des valeurs importantes telles que la persévérance et l’entraide face à un monde qui se veut parfois trop égoïste et clivant entre les riches et les pauvres. La fin est un brin utopique et un peu facile mais elle nous fait du bien.

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