Sauvages de Piers Torday

Age :  12 – 15 ans
Éditeur : Hachette jeunesse (2014)
350 pages

Note : 2 out of 5 stars

Kester ne sait plus parler aux Hommes depuis la mort de sa mère. Enfermé à Spectrum Hall, un institut, depuis six ans, les jours s’écoulent sans surprise. Mais un jour, des pigeons lui demande de l’aide pour sauver les derniers animaux de la Terre du terrible mal qui les menace : l’oeil-rouge. Kester possède LA voix et est ainsi capable de communiquer avec les animaux. Libéré par ceux-ci, il part à la recherche de son père, un vétérinaire, qui peut-être trouvera un remède…

Oscillant entre différents genres ( conte, fable, roman initiatique, roman fantastique et dystopie), Sauvages est un roman qui nous projette dans un univers bien particulier, celui de Kester, un enfant devenu muet qui va découvrir qu’il est capable de parler aux animaux.
Piers Torday, dans Sauvages, à l’ambition de mettre en scène une aventure à visée écologique où l’enjeu n’est pas moins la sauvegarde des espèces animales. Kester est une sorte de Noé des temps modernes et la menace n’est pas un déluge mais une maladie qui nous en évoquera d’autres : l’oeil-rouge. Apothéose de la vache-folle, de la grippe aviaire et autres maux qui ont pu toucher les animaux ces dernières années, l’oeil-rouge a fait disparaître une majorité d’animaux ( soit tués par la maladie, soit par l’Homme pour se protéger) et seuls certains ont survécu.
Le lecteur commencera donc par découvrir Kester, son monde et son “pouvoir” avant de se laisser embarquer pour une aventure, un voyage à travers le reste de notre univers. Le résultat est assez inégal et j’avoue que j’ai eu beaucoup de mal à entrer dans l’histoire alors même qu’elle me semblait au départ prometteuse. Il y avait pourtant tous les ingrédients pour un bon roman : un héros sympathique et attachant, la possibilité pour Kester de parler avec les animaux, un roman dystopique et une aventure à vivre pour trouver un remède. Sauf que la mayonnaise à eu un peu de mal à prendre.
L’histoire peine à s’installer, le rythme est inégal et malheureusement, la quête de Kester, à la recherche de son père pour concevoir le remède, ne m’a pas du tout intéressée. Trop mou, trop plat.
Sans doute un manque d’identification avec Kester et un manque d’intérêt pour cette histoire sont le résultat de cette déception car Sauvages a aussi quelques atouts.
En effet, le roman est d’abord un roman écologique dans lequel Piers Torday dénonce des faits d’actualités, interpelle sur le sort des animaux dans une société où le profit domine et met justement en scène une entreprise qui tire profit d’une catastrophe “naturelle”. Surtout, l’écriture de Piers Torday est soignée, poétique et le récit suit une trame linéaire, avec quelques péripéties pour bloquer Kester dans ses ambitions. Peut-être aussi un peu trop linéaire et des résolutions trop faciles ?
J’ai voulu lire Sauvages jusqu’à la fin, pour savoir comment le livre allait se finir. Je crois que le texte aurait gagné à être plus court, plus dynamique en fait car il y a beaucoup de choses intéressantes, noyées dans des digressions, des réflexions un peu inutiles. La fin laisse envisager une suite, je me pose la question de sa lecture car pour Sauvages, mon avis n’est malheureusement pas très concluant.
Chose complètement à part du roman : j’adore l’illustration de la couverture ! elle m’a vraiment donnée envie de plonger dans Sauvages 😉

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