Les Semblables de Geneviève Lecourtier et Christine Féret-Fleury

Age :   12 – 15 ans
Éditeur :  Auzou ( 2022 )
270 pages

Note : 4 out of 5 stars

Tout d’abord, Timéo, 17 ans, est un jeune lycéen dont la vie ressemble pour beaucoup à celle d’un ado lambda de 2020.  S’il souffre des absences de son père du domicile familial pour des raisons professionnelles ainsi que du secret qui entoure le travail de ce dernier, sa vie est plutôt calme. Puis, il y a Niù, une jeune nageuse qui a passé une très grande partie de sa vie au sein du Centre, une île artificielle où les adolescents pratiquent de manière intensive leur sport. Dés le départ, le lecteur sent que l’existence de cette dernière est ultra-contrôlée, singulière et cache surtout un mystère. Par un concours de circonstances, Timéo et Niù vont entrer illégalement en contact et l’un et l’autre découvrir que Niù est au cœur d’une expérience scientifique terrifiante

Les Semblables est une excellente petite dystopie. Mon côté prof-doc m’a tout de suite donné envie de présenter cette lecture à mes collègues de lettres car le livre colle parfaitement avec la thématique “Progrès et rêves scientifiques” au programme en classe de 3ème et offre de nombreux avantages pour séduire une majorité d’élèves ( ce qui n’est pas si simple !). De fait, ma chronique vise surtout à convaincre mes collègues de lettres ou prof-doc de découvrir ce roman et à le proposer à leurs élèves ( mais pas que !).

Ainsi, parmi les atouts de Les Semblables, on remarquera déjà que le livre n’est pas pas trop volumineux ( moins de 300 pages) ce qui est assez rare dans le genre et permet de le proposer à tous types de lecteurs, sans les effrayer.

De plus, il y a beaucoup d’action : les événements vont vite s’enchaîner pour Timéo et Niù. En effet, dés lors que le garçon apprend l’existence du Centre et découvre les conditions dans lesquelles Niù a grandi, il décide de tout risquer pour l’aider. Les péripéties vont très vite se succéder et même si j’ai trouvé que les personnages acceptaient parfois un peu trop facilement les différentes situations ou événements, c’est au service de la dynamique de l’histoire. On n’a pas le temps de s’ennuyer car tout va s’enchaîner rapidement pour Timéo et Niù.  J’ai aimé ce style très efficace !

Ensuite, le choix d’un récit raconté avec les deux points de vue ( celui de Timéo et celui de Niù) présente pour moi un double avantage. D’une part, cela renforce le rythme rapide de la lecture et d’autre part, les garçons comme les filles pourront très facilement s’identifier ( croyez-moi, étonnamment, ce n’est pas si simple de trouver en littérature ado des livres qui peuvent séduire les deux en même temps).

Enfin, la thématique sous-jacente de cette lecture est en lien, comme je le disais plus haut, avec le programme de 3ème mais aussi, de manière plus générale, avec une question scientifique encore très actuelle. Sans trop en dévoilé, il est question dans Les Semblables de clonage et le roman confronte deux visions sur cette avancée scientifique. De quoi lancer le débat !

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