Les Vertuoses de Susie Morgenstern et Emma Gauthier

Age : 12 – 15 ans
Éditeur :  L’Ecole des loisirs ( 2022 )
240 pages

Note : 4 out of 5 stars

Dans son collège niçois, Nina pensait être la seule à s’indigner contre le réchauffement climatique, mais depuis son discours enflammé à la cantine, elle s’est découvert des alliés. Yona, la nouvelle élève venue de Paris, et Antonin, son meilleur ami, se sont rangés à ses côtés. A trois, ils ont décidé de lancer un site internet baptisé Les Vertuoses pour informer et sensibiliser le public. Bientôt, les apprentis militants sont rejoints par d’autres élèves, mais aussi des adultes, des migrants… toute une communauté de bonnes volontés.

Susie Morgenstern est un nom reconnu en littérature jeunesse et on ne la présente plus. Aux côtés de sa petite-fille Emma Gauthier, elle signe, avec Les Vertuoses , un roman qui aborde des thèmes actuels dont la littérature jeunesse s’emparent de plus en plus – écologie, alimentation végane, immigration – que d’autres sujets tout aussi emblématiques de notre époque et sur lesquels on a déjà un peu plus de livres : famille monoparentale, homoparentalité, violences intrafamiliales, sentiment d’abandon parental…

Le roman Les Vertuoses croise beaucoup de sujets, de manière plus ou moins approfondie. La plume oscille toujours entre légèreté et nécessaire gravité au vu de certains faits relatés. Un vrai exercice d’équilibriste que j’ai trouvé plutôt bien réussi même si certaines situations m’ont paru un brin fantaisistes et idéalistes dans leur résolution.

Du côté des personnages, j’ai beaucoup aimé Nina, cette jeune ado engagée et pleine de bonne volonté quand il s’agit de s’engager pour la planète et pour les causes qui lui tiennent à cœur. Avide de trouver les mots pour convaincre les autres de se rallier à ses idées, pacifiste dans l’âme, elle est une jeune fille très vite attachante même si son discours est parfois un peu extrême. La relation qu’elle entretien avec sa mère ( qui aurait mieux fait d’éviter de l’être…) est drôle à lire, mais terrible quand on y regarde de plus près. J’ai aussi été touchée par l’histoire d’Antonin et de sa maman, victimes d’un père manipulateur et violent. Entre eux deux, Yona est ce trait d’union discret et nécessaire même si son histoire m’a moins marqué. J’ai en tout cas bien aimé suivre le parcours de ces trois personnages tout au long de Les Vertuoses.

 

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