Je ne joue plus, Alexandre ! de Michèle Bayar

Age :  9 – 12 ans
Éditeur :  Oskar Editeur ( 2022 )
100 pages

Note : 4 out of 5 stars

Alycia et Alexandre, onze ans, sont faits pour s’entendre. La petite précoce du troisième étage et l’enfant gâté du cinquième jouent à Avengers sur leurs consoles vidéos ou partent à la recherche du gant magique dans le square à côté de chez eux. Jade les a surnommés « les inséparables ». Mais le jour où Alexandre montre à Alycia une photo pornographique trouvée sur Internet en croyant la faire rire, elle se fâche. Comme cela se passe au collège, dans la cour les moqueurs se déchainent et les adultes s’en mêlent. La surveillante est paniquée et la CPE proche du burn out. Comment calmer le jeu ? Heureusement, le nouveau professeur d’histoire et géo n’a pas peur ni des mots…

J’aime bien la collection “Droits de l’enfant” chez Oskar éditeur, qui permet d’aborder des thématiques souvent inédites ou peu traitées en littérature jeunesse avec des romans faciles à lire et simple d’accès. Dans Je ne joue plus, Alexandre ! Michèle Bayar évoque ainsi à pas feutrés le fléau des images pornographiques qui circulent malheureusement dans les cours de récréation et ce dés le plus jeune âge.

Ainsi, pensant faire une “belle surprise” à Alycia, Alexandre, garçon un brin naïf, montre à cette dernière l’image d’une femme nue. La jeune fille est évidemment choquée et dégoutée par l’attitude de son camarade. L’affaire ne s’arrêtera pas là, puisque les adultes vont bien sentir qu’il s’est passé quelque chose et essayer de mettre des mots sur les ressentis de chacun.

Comme souvent dans cette collection, l’histoire revêt un caractère surtout pédagogique. L’idéal est d’accompagner cette lecture avec son enfant pour qu’il comprenne bien et soit sensibilisé à ce sujet avec bienveillance. Ainsi Je ne joue plus, Alexandre ! rappelle trois points primordiaux : définition de ce qu’est la pornographie ( mise en scène et non réalité des rapports sexuels adultes), importance du consentement et des sentiments dans une relation et bien sûr l’interdiction des sites pornographiques aux moins de 18 ans.

Avec les personnages de l’histoire de Je ne joue plus, Alexandre !, Michèle Bayar pointe aussi plusieurs personnalités et types de réactions possibles des ados face aux images pornographiques : Jules, le garçon un peu trop précoce qui sait parfaitement que l’image est pornographique et a été volontairement sur Internet pour se la procurer, Alexandre, qui ne pense pas à mal et croit vraiment que l’image plaira à son amie et bien sûr Alycia, qui n’avait rien demandé et a été surprise autant que choquée en voyant l’image.

 

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