Les yeux de Gwen d’Anne Dumergue

Age :   9 – 12 ans
Éditeur : Ella éditions ( 2021 )
100 pages

Note : 3 out of 5 stars

C’est la fin de l’été. Gwen et ses parents reviennent s’installer dans le village de Bretagne où il a fait ses premiers pas.
Les souvenirs heureux remontent à la surface. Mais ses nouveaux camarades le questionnent sur ses origines, alors qu’il ignore tout de ses premiers mois, avant son adoption. Le garçon va fouiller un passé plus secret.
Peu à peu, Gwen accepte de s’ouvrir à l’Asie qui bouillonne en lui. Et qui lui réserve d’incroyables découvertes.

Enfant né en Chine, adopté par un couple de Bretons lorsqu’il était bébé, Gwen ne s’est jamais posé trop de questions sur ses origines jusqu’à ce que quelques élèves de sa nouvelle école le harcèle pour sa différence. Il va donc décider de se plonger dans son histoire familiale pour trouver des réponses à ses nouvelles interrogations.

Les yeux de Gwen est un roman qui me laisse un peu sur des sentiments contradictoires. Ainsi, j’ai beaucoup aimé la manière dont Anne Dumergue aborde le thème de l’adoption à travers l’histoire de Gwen. J’ai trouvé les interrogations de Gwen légitimes et réalistes. Il se dégage de l’ensemble une jolie douceur et tendresse. Le harcèlement dont Gwen est aussi la victime par deux-trois élèves de sa classe est bien amené et crédible. Il permet aussi de réfléchir à la notion de racisme. La situation de départ est donc convaincante, met très bien en scène et avec beaucoup de sensibilité les sentiments de cet enfant tiraillé entre ses deux origines. Le tout est raconté dans un récit court et très accessible.

Mais au fil de ma lecture de Les Yeux de Gwen, j’ai été un peu déçue par les choix d’Anne Dumergue qui a peut-être voulu proposer une histoire trop “belle” et riche en bons sentiments. En effet, à mesure qu’il enquête sur ses origines, Gwen va découvrir le passé de ses parents et la manière dont il est arrivé en France et dans la famille Le Roux. C’est là que cela coince car l’ensemble m’a paru tiré par les cheveux et invraisemblable. Cela fait un peu “trop” et ce jusqu’à la suggestion finale des dernières lignes. Ce manque de réalisme me fait porter un gros bémol à cette histoire joliment écrite et très touchante par ailleurs.

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