Cet escape game est une vraie tuerie d’Arthur Ténor

Age :   12 – 15 ans
Éditeur : Scrinéo ( 2021 )
300 pages

Note : 2 out of 5 stars

Dans une petite ville, cinq adolescents s’ennuient et cherchent à rompre avec la monotonie de leur petite vie tranquille. Alors lorsqu’ils apprennent sur internet qu’un « escape game de l’horreur » a ouvert ses portes dans un sinistre château, ils n’hésitent pas une seconde. Et quand l’organisateur leur propose de tester gratuitement un nouveau scénario, agrémenté d’innovations d’une puissance horrifique inégalée, ils y voient une chance de passer un très bon moment entre amis.
Le deal est simple : jouez, affrontez les pires monstres sanguinaires, surmontez les plus épouvantables épreuves, et dites-nous comment c’était… si vous survivez.

Sur le papier j’étais a priori partie pour adhérer à Cet escape game est une vraie tuerie. En effet, j’aime lire des romans d’horreur de temps en temps, la collection de chez Scrinéo chez laquelle le livre est publié est une réussite, Arthur Ténor, est une valeur sûre en littérature jeunesse – ados et évidemment, l’idée d’une histoire qui surfe sur la mode des escapes games je dis oui. Et pourtant, la sauce n’a pas prise !

Au départ, on a cinq ados qui décident de se rendre dans un manoir jouer à un escape game. Contre une session gratuite ils vont accepter de tester un nouveau scénario et vivre ainsi une expérience angoissante. Une fois sur place, les adolescents vont vivre un escape game de l’horreur où rien ne se passe comme prévu et où les mauvaises rencontres et événements dangereux et sanglants s’enchaînent.

Je me suis lancée les yeux fermés mais j’ai perdu mon enthousiasme au fil de ma lecture, freinée par un style d’écriture auquel je n’ai pas du tout adhéré. Ainsi, Athur Ténor a fait le choix d’une voix narrative qui raconte les déboires des jeunes collégiens sur un ton très décalé, très mordant, et c’est un humour qui ne m’a pas convaincue car il semblait en décalage avec le récit et les aventures des collégiens au sein de cet escape game.

On sent que l’auteur veut jouer sur l’ambiguïté fiction-réalité, mais je me suis surtout demandée si le récit n’était pas plutôt à prendre comme une caricature des romans et films d’horreur qu’un roman d’horreur en lui-même… ( auquel cas, là je dis oui, c’est réussi !). D’ailleurs, les rebondissements, parfois “trop gros pour être vrais” , les interactions des personnages entre eux ou avec les organisateurs / acteurs de l’escape game participent aussi à ce sentiment permanent de décalage entre le récit attendu et le récit réellement lu… De fait cette ambivalence m’a troublée et j’ai eu du mal, par ce choix narratif, à entrer, donc, dans l’histoire et à me laisser captiver. Arthur Ténor, cette fois, je suis tout simplement passée à côté. 

 

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