Deep water de Sarah Epstein

Age :   15 ans et +
Éditeur :  Bayard jeunesse ( 2022 )
440 pages

Note : 4 out of 5 stars

Avant la tempête : Sept amis. Mason, Chloé, Henry, Tom, Raf, Rina et Sabeen se sont trouvés. Ils se savent liés à jamais et ne se cachent rien. Leurs vies ne sont pas toujours faciles mais ils restent ensemble, malgré les épreuves.
Lorsqu’une nuit, l’orage éclate.
Maintenant : Henry a disparu. Fugue ? Enlèvement ? Meurtre ? Tout le monde le cherche, tout le monde se méfie, tout le monde est suspect. Chacun a des secrets à protéger. Coûte que coûte… Que s’est-il passé la nuit de la tempête ?

Thriller venu d’Australie, Deep water nous plonge dans une ambiance pesante sur fond de disparition d’un enfant. On va suivre tout à la fois les investigations de Chloé, déterminée à retrouver la trace de son ami ( alors que la police de la ville ne semble pas vraiment déployer tous les moyens requis) et découvrir le quotidien d’Henry, à travers le regard et l’histoire de son frère Mason. Passé et présent s’alternent successivement au fil des chapitres, autour d’une date et d’un événement : la tempête qui a eu lieu le jour de la disparition d’Henry.

Deep water est tout à la fois une enquête et un drame. La psychologie des personnages est particulièrement travaillée par Sarah Epstein et tout particulièrement celle de Chloé et Mason. La première est une jeune fille déterminée, altruiste et une amie fidèle. Le second est un jeune adulte perdu, élevé par une mère alcoolique et démissionnaire, qui n’a aucune raison de se faire appeler “maman” et dont l’histoire familiale et personnelle, nous fera comprendre ce que c’est que grandir dans un tel milieu. Deux personnages passionnants, que l’on prend plaisir à découvrir et à connaître, qui nous tiennent chacun à leur manière en haleine : Chloé pour sa recherche de vérité et Mason pour son histoire douloureuse, intimement liée à celle de son frère Henry.

Deep water entretient son suspense jusqu’au bout. Il ne fourmille pas de rebondissements car il est surtout axé sur la psychologie des personnages, mais l’enquête reste omniprésente et avance progressivement. J’ai trouvé que l’histoire ne prenait pas forcément le chemin attendue et c’est une bonne chose. Mon seul bémol c’est peut-être la phrase mis en exergue par l’éditeur sur la première de couverture : “Tous les criminels ont des amis d’enfance“, je ne sais pas si par rapport à la conclusion de Deep water cela colle vraiment car je m’attendais à ce que le coupable soit davantage mauvais… ( et je m’arrêterai là car sinon je vais spoiler le livre).

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