Age : 12 – 15 ans
Éditeur : Gallimard jeunesse : Scripto (2009)
160 pages
Note :
Aïcha Boudjellal le jure, avec Walid, ils se sont juste embrassés. Mais personne ne la croit et sa meilleure amie, Sabrina, la soeur de Walid l’enfonce dans les reproches. Le quotidien d’Aïcha à partir de ce moment là ne cesse de basculer : sa mère déprime, elle n’a plus d’amis, elle est en échec scolaire et on la considère comme une “pute”. Ne sachant où trouver refuge, elle veut fuir…
On s’est juste embrassés est une histoire profonde et touchante au cœur de l’univers des grandes banlieues parisiennes. Dans un style d’écriture assez violent et cru, la narratrice, qui n’est autre qu’Aïcha ne mâche pas ses mots. Le lecteur est plongé dans une histoire sensible et Isabelle Pandazopoulos explore de fond en comble son héroïne. Elle étudie avec justesse sa psychologie face aux événements qu’elle endure. L’ensemble est très réaliste et crédible : il n’est pas difficile de croire que le récit est sans doute bien présent dans notre actualité. Il mêle des sujets très importants dans la vie quotidienne de chacun : famille, amour, amitié… au sein de la banlieue parisienne.
Plus généralement, dans On s’est juste embrassés, c’est toute la crise d’identité de l’adolescence qui est racontée à travers le personnage d’Aïcha. C’est une ado perdue faute de soutien scolaire, amicale, familiale et les trop nombreux non-dits qui l’entoure. Beaucoup s’y reconnaitront car il est surtout question d’honneur et de réputation, ce que nous voulons tous les jours défendre, habitants de ZEP ou pas, fille ou garçon.