Age : 12 – 15 ans
Éditeur : Pocket jeunesse (2018)
490 pages
Note :
Et si le monde entier avait accès à vos émotions ? Nathan et ses amis sont en permanence connectés à Interfeel, un réseau social qui permet de partager ses émotions. Pour l’immense majorité des habitants de la planète, connaître les émotions de chacun est tout aussi naturel que téléphoner. Mais un événement tragique va se produire sous leurs yeux et bouleverser Nathan. Fasciné par Élizabeth, une ” sans-Réseau ” qui vit en marge de la société, il voit toutes ses certitudes vaciller. Ce que les deux adolescents découvriront pourrait bien changer le monde à jamais…
Interfeel, c’est le nom que porte le réseau social qui a remplacé tous les autres dans le futur. Il permet notamment à ses utilisateurs de partager leurs émotions. A l’exception du quartier est, presque tous les habitants de la ville dans laquelle se déroule l’histoire l’ont adopté. Nathan fait partie de ceux qui utilisent Interfeel depuis toujours mais un événement bouleversant va l’amener, lui et ses amis, à s’interroger et à faire la rencontre avec les “sans-réseaux” du quartier est pour en savoir plus sur son usage du réseau social.
Interfeel est un roman qui se construit autour d’une thématique qui parle aux adolescents : les réseaux sociaux. Ils y passent en effet souvent de longues heures à échanger messages et photos. Et comment cela serait-il si cette fois on pouvait partager directement nos émotions, sans filtre ? Voila la première question que pose Antonin Atger dans Interfeel, mais pas seulement. En effet, l’auteur invite aussi ses lecteurs à réfléchir à l’apport ( ou non ) des réseaux sociaux dans notre société et surtout la manière dont ils peuvent influencer notre comportement. Des interrogations intéressantes, traitées avec crédibilité tout au long du roman.
Au-delà de cette réflexion, Interfeel c’est aussi l’histoire d’une bande d’ados dans une ville futuriste. En cherchant les réponses à leurs interrogations ils vivent de nombreuses péripéties et se confrontent au système politique en place. Après un premier chapitre “coup de poing”, le récit garde une bonne dynamique et on suit un Nathan poussé par la curiosité dans tous les quartiers de la ville.
Si la plupart des questions soulevées par l’histoire trouvent une réponse satisfaisante, le dénouement final semble tardif proportionnellement à la longueur du roman et il y a quelques raccourcis et facilités. En ce qui concerne justement la fin, il y a un rebondissement inattendu mais j’ai trouvé qu’Antonin Atger n’était pas très clair sur son choix. ça m’a pas mal perturbée et le roman s’achève sans qu’on ait plus d’explications. Pour le moment on ne sait pas non plus s’il y aura une suite or quelques questions demeurent.
En quelques mots :
Les réseaux sociaux ont envahi le quotidien des ados. Comment cela serait-il si cette fois on pouvait partager directement nos émotions, sans filtre ? Interfeel répond à cette interrogation à travers le parcours d’un petit groupe d’ados qui se confrontent au système en place. C’est un roman qui a une bonne dynamique, qui pose des questions intéressantes sur l’apport des réseaux sociaux et la manière dont ils nous influencent.
J’ai par contre trouvé que le final était tardif et il y a un rebondissement inattendu mais que j’ai eu du mal à comprendre.
En conclusion, la plupart de nos interrogations trouvent une réponse mais quelques questions demeurent. Pour le moment on ne sait pas s’il y aura une suite mais cela serait préférable car l’histoire garde un petit goût d’inachevé.